Celui des signaux de fumee sur la montagne
Celui des signaux de fumee sur la montagne
Il reste leurs noms.
Dans leurs visages d’alors
la sentence de mort n’est pas entree.
Elle est restee au-dedans, flamme blanche.
MORT EXIL PRISON
Image après image ils ont traverse
tous les moments du portrait-robot.
La triangulation est nee d’eux, avant de se multiplier.
Les montagnes que traversent les revoludons perdues
continuent à derouler leurs soliloques
en dehors de toute commemoration.
Ceux qui contre toutes les haltes
se sont voulus trajets entiers
voient les portes se refermer
lorsque le chien de la memoire
s’aventure sur les ziggurats pyreneennes
qu’ils ont eux-mêmes tracees, une imprimerie sur le
dos.
La triangulation, ils l’ont continuee
avec le garrot et la rafale en pleine rue.
La bataille, tous croient l’avoir gagnee
eux seuls l’ont perdue.
Impossible de retrouver les siens parmi les siens
de s’y nommer.
On les voit avec l’eternelle part en trop
soudain mûrir dans une parole
et avancer dans la nuit des robots.
Mais qui avance avec eux?