LE MYRTE
Parfois je te savais la terre, je buvais
Sur tes lèvres l’angoisse des fontaines
Quand elle sourd des pierres chaudes, et l’ete
Dominait haut la pierre heureuse et le buveur.
Parfois je te disais de myrte et nous brûlions
L’arbre de tous tes gestes tout un jour.
C’etaient de grands feux brefs de lumière vestale,
Ainsi je t’inventais parmi tes cheveux clairs.
Tout un grand ete nul avait seche nos rêves,
Rouille nos voix, accru nos corps, defait nos fers.
Parfois le lit tournait comme une barque libre
Qui gagne lentement le plus haut de la mer.
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Related posts:
- Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie,, L’eau enfle,,, et glisse,, desormais inutile et nefaste,,, devaste Tout […]...
- L’OUBLI Il y avait une table. Il y avait des chaises. Et il oublia quoi. Il retenait son souffle. Il y […]...
- Le temps est un grand maigre Les traits tires, les dents passees au noir pour dire ce qui ne peut l’être. La moindre parole ainsi prononcee […]...
- STRATFORD L’une avait des cheveux blonds Et ne les penchait guère Que sur les redoutables heros de ses livres, Quand ils […]...
- Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne avec ce corps qui n’en peut plus et dans les […]...
- Ma mère voici les armes de mon tombeau Ma mère voici les armes de mon tombeau Ses cheveux sont trop clairs pour ma passion Revenez revenez hirondelle Doux […]...
- EXTAILLES (Extraits) Tout visage de noye en dissimule un autre que l’eau lentement decolle. Parfois j’ecoute la mer en toi sans […]...
- LE CONDAMNÉ À MORT À Maurice Pilorge assassin de vingt ans. LE VENT qui roule un cœur sur le pave des cours, Un ange […]...
- L’ÉCHELLE Il mit le premier pied Sur le premier barreau. Il mit le second pied Sur le second barreau. J’y suis […]...
- LE SALUT EST PARTOUT À Serge Sautreau. Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai […]...
- L’ENDORMIE De touffes de fleurs je puis frôler tes yeux ou rafraîchir tes tempes avec des feuilles… Ni les caresses d’or, […]...
- L’IMPERFECTION EST LA CIME Il y avait qu’il fallait detruire et detruire et detruire, Il y avait que le salut n’est qu’à ce prix. […]...
- Le fini et l’infini Le fini et l’infini faisaient route ensemble L’un dit me voici arrive Crois-tu dit l’autre et il prit sur ses […]...
- TOUT TOM TOUT SEUL (EXTRAITS) Tom. Tom tout seul. En boule, electrise. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son […]...
- ZOO À la tombee de la nuit quand se sont refermees les grilles l’elephant rêve à son grand troupeau le rhinoceros […]...
- SANS LIEU SINON L’ATTENTE La graine s’ouvre au point precis de toute graine. Le merle sur le nid se fixe en espace palpable. Mais […]...
- Je peux porter toutes sortes de choses sur ma tête Je peux porter toutes sortes de choses sur ma tête. Lourdes et encombrantes. Entre mes cheveux et tout ça. Un […]...
- PIAZZA DE BEAUBOURG, LE 15 MAI, 19 HEURES nuages gris-bleu mats par-dessus les ardoises. Entre deux manches à air geantes, au droit du 111 à 117 rue Saint-Martin, […]...
- L’AРезультаты поискаEUL Joachim est sans doute au fond du jardin. On ne s’oc- cupe plus guère de lui. Si imperieux autrefois, il […]...
- L’Opulence de la nuit Quand j’ai faim tout me nourrit racontait cette chanteuse dont le nom m’est inconnu un visage la pluie l’aboiement d’un […]...
- Lorsque la mort viendra Lorsque la mort viendra Je voudrais que ce soit comme aujourd’hui Un grand soir droit laiteux et immobile Et surtout […]...
- DE L’ÂNE À L’ANALYSTE ET RETOUR Il etait une fois Un roi nomme Midas Aux dix doigts coupables Aux dix doigts capables Et aurifères Freud parlant […]...
- LE PEIGNE Il me faudrait trouver un peigne. Je serais rivière, longue et sans nœuds, Parallèle à moi-même et descendant Librement, selon […]...
- QUELQUES IDÉES De temps en temps, il est bon de suivre le premier corbillard venu, d’embrasser les parents et les amis du […]...
- VINGT-QUATRE HEURES D’AMOUR EN JUILLET PUIS EN AOÛT J’attends qu’elle rôde, qu’elle tousse, Qu’elle bâille, qu’elle crache, qu’elle Tâte son gosier, qu’elle marche. J’attends une cloison de papier […]...
- Je crois te retenir immobile. Tu dors Je crois te retenir immobile. Tu dors. Je marche emerveille dans les jours de ta face. Je denombre les lieux […]...
- Un peuple Un peuple: beaucoup de gens marchent dehors dans la totalite des rues ce soir de neige et de grève generale, […]...
- HERMINES (extraits) L’amer profond, les gestes d’un eveil, D’un seuil pluvieux aux avant-postes d’une ville, C’est un grand corps dont les racines […]...
- LA STATUE Il avait dormi cette nuit-là sur les genoux d’une froide statue de marbre et d’une grandeur qui l’avait surpris. Il […]...
- Lire d’emblee chaque chapitre lire d’emblee chaque chapitre Entrer en fulgurance (c’est un legs à tout prendre) Puis etudier les details La syntaxe minerale […]...
- FIGURE 22 Ce qu’on va voir dans un musee parfois ça semble sou- dain très proche alors que pourtant ça se trouve […]...
- DIMANCHE DE POISSONS Et puis un jour vient encore, un autre jour, allonger la corde des jours perdus à reculer sans cesse devant […]...
- MÉMOIRE D’HIVER Reviens Anne, ma sœur Anne, quand tous les morts sont partis, à l’epicerie d’enfance où du plancher pointaient les pains […]...
- LES RÊVEURS Il s’elevait au-dessus de la ville une falaise noire d’une si prodigieuse hauteur qu’elle se perdait dans les brumes durables. […]...
- NOTES EN MARGE De l’ouvert on ne parle pas Les peintres chinois devant l’ouvert tracent d’un pinceau leger une calligraphie La nuit parfois […]...
- CIVILISATION II avait dit : Les juifs, Les nègres, Les prêtres, ” Sortez des rangs. “ Alors Dix juifs, Deux nègres. […]...
- Comprends-tu que c’est une declaration d’amour? Comprends-tu que c’est une declaration d’amour? De même que certaine lumière, la housse de l’aube entre autres, apparie tout en […]...
- EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION Où ton inexistence etait si forte, elle etait devenue forme d’être. En moi regnait la desolation, comme conversant à voix […]...
- Homme ne en 1940 Homme ne en 1940 – c’etait la guerre on a toujours eu peur de tout dans la famille où j’ai […]...
- PERPÉTUEL VOYEZ PHYSIQUE 13/5 Le voyage avait commence par une declaration, je confesse lisiblement qu’il n’y avait pas de lumière d’où je venais, […]...