Le fini et l’infini

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2. À LA VOIX DE KATHLEEN FERRIER Toute douceur toute ironie se rassemblaient Pour un adieu de cristal et de brume, Les coups profonds du fer faisaient […]...
3. Visage aveugle de se taire Visage aveugle de se taire… Quelle vitre pourtant ne se briserait D’être si lente aux lèvres! ô l’idee de la […]...
4. Ma mère voici les armes de mon tombeau Ma mère voici les armes de mon tombeau Ses cheveux sont trop clairs pour ma passion Revenez revenez hirondelle Doux […]...
5. VUKOVAR Pour Jean-Claude Renard En sentinelle avec tes griefs, tes chevaux endormis, Ton corps maigre sous la tenue reglementaire, La plaine […]...
6. Le vent dit-elle ne sert qu’à ebouriffer le genêt Le vent dit-elle ne sert qu’à ebouriffer le genêt à donner la chair de poule au renard avec lui il […]...
7. Toi Toi Derrière les ronces de tes mots Tu cherches l’impatience D’un ciel refugie dans tes yeux Le regard seul ne […]...
8. HOMME DE PEINE est-il aveugle est-il muet cet homme de peine dont les yeux grands ouverts sont figes et la bouche silencieuse beante […]...
9. Les mots me manquent pour jouir Les mots me manquent pour jouir du chèvrefeuille, du jasmin frappe par le vent violent le sol brille le jour […]...
10. JE ME LÈVE AUJOURD’HUI Trois cyprès sont vigiles Où le pardon fera la porte Les plantes simples qui s’etreignent Habitent On ouvrira bientôt le […]...
11. De lourds loriots anciens, cendres de leur chant De lourds loriots anciens, cendres de leur chant encore convoient le matin vers son nom d’ete. Le revolu vit de […]...
12. COMPTINE DE L’APPRENTI POÈTE Pleure, pluie douce. – Mon mari etait un troubadour. – Ma femme etait une princesse. Pleure, pluie douce, aujourd’hui, c’est […]...
13. ARNO SCHMIDT (Tout au long de la Lecture, en contrepoint, parfaite- ment audible : la respiration reelle de Arno Schmidt. En outre […]...
14. Je ne crois pas te l’avoir dit Je ne crois pas te l’avoir dit lundi mardi ou mercredi ou quelque jour de la semaine Et pour autant […]...
15. La dernière fois la tempête revint la dernière fois la tempête revint nous remondons le val vers l’autre val regards desoles nous bourrions le vent de […]...
16. Livre-toi à la nuit livre-toi à la nuit, n’hesite pas : les pierres, les arbres, les buissons fraterniseront alors. Ne ferme les yeux que […]...
17. FRAGMENTS D’UNE GENÈSE OUBLIÉE (extraits) J’ai appris à lire et à ecrire pour mon malheur Que disait le texte gribouille dans la langue oubliee maudite? […]...
18. EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION Où ton inexistence etait si forte, elle etait devenue forme d’être. En moi regnait la desolation, comme conversant à voix […]...
19. Pour une poignee de terre Je voudrais me voir passer à bicyclette je voudrais être un rêveur qui rêve de moi je voudrais m’aborder en […]...
20. LA TENTATION DU JOUR sans argent tu penètres dans la cage l’arbre fremit en toi le policier ressemble à un couteau la peur penètre […]...
21. Puisque nous sommes mortels Puisque nous sommes mortels, Puisqu’en nous, dejà, cheminent Les ombres et que le temps montant Comme un gravier s’eboule, Puisque […]...
22. Il faisait un temps je le jure Il faisait un temps je le jure A ne pas mettre nez dehors Ni chien ni chat ni d’aventure Ame […]...
23. La cecite des larmes est la plus profonde La cecite des larmes est la plus profonde ces yeux dans les yeux qui en calme tumulte ne fixent que […]...
24. L’ÎLE AU TRÉSOR J’ai ouvert la porte il a ouvert son besoin de parler de me parler d’elle de l’île où l’on se […]...
25. Sur les coteaux, un clocher s’elance au milieu des arbres Sur les coteaux, un clocher s’elance au milieu des arbres. Il pleut, la route grise fend le vert sombre des […]...
26. L’AMOUR DANS LES RUINES (extrait) Tout reprendre à partir d’ici. De cette chaleur hesi- tante. De l’ombre mal repoussee. Gagnante. A contre- courant du paysage. […]...
27. SUR L’OCÉAN DES LIVRES Les voyelles eclaboussent dans le ressac du savoir les radeaux des couvertures transportant leurs cargaisons jusqu’aux ports de la memoire […]...
28. Hier encore jeune homme à Montreal Hier encore jeune homme à Montreal marchant Des heures dans les rues surchauffees bitume Familier des villes pour celui qui […]...
29. LE POSTE DÉSERT Une route atdre les yeux au point de mire. Toute route! Mais celle-là qui part du cœur et se perd […]...
30. À ceux qui partent pour oublier leur maison À ceux qui partent pour oublier leur maison Et le mur familier aux ombres J’annonce la plaine et les eaux […]...
31. MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...
32. BOUCHE EN POINTE Remontez la double blancheur de ce nom en l’espace Où tout sonne creux et ne s’etonne d’aucune fin : Vous […]...
33. LE MOT J’etais le seul à parler à l’orage. Nul ne savait le langage du ciel Et tout en moi devenait plus […]...
34. HOMMAGE À GEORGES PEREC Je me souviens de Georges Perec! Nous edons sur les mêmes bancs d’ecole, dans la même Communale! Nous avions les […]...
35. À CE QUI N’EN FINIT PAS (extrait) C’est la première fois que je te quitte sans que tu sois là. Je n’entendrai plus ta voix cicatrisee depuis […]...
36. LIRE LES YEUX LIRE LES YEUX JUSQU’À ÉCRIRE DANS LE CIEL ET QUE TOUT DEVIENNE BLEU DANS LE CIEL Si nos yeux ne […]...
37. LE JOUR N’EST PLUS Le jour n’est plus que belle eau grise (Elle est venue des montagnes du temps) Le bouvreuil noue et denoue […]...
38. Paysage de mon amour Paysage de mon amour Tout entier dans ce village Dont je defais journellement Les liens de chanvre et de fumee […]...
39. Homme ne en 1940 Homme ne en 1940 – c’etait la guerre on a toujours eu peur de tout dans la famille où j’ai […]...
40. Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau pour me rappeler que je suis encore en vie à l’heure […]...