L’OUBLI

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2. LE BALLON Il dessina un ballon. Du doigt il le creva. Quel plouf cela fit! Il en dessina un autre. Il le […]...
3. LE POSTE DÉSERT Une route atdre les yeux au point de mire. Toute route! Mais celle-là qui part du cœur et se perd […]...
4. EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION Où ton inexistence etait si forte, elle etait devenue forme d’être. En moi regnait la desolation, comme conversant à voix […]...
5. Car le visage est jusqu’au bout, intempestif Car le visage est jusqu’au bout, intempestif, et la semblance est innombrable – on dit : fluente. La tendresse qu’on […]...
6. La dernière fois la tempête revint la dernière fois la tempête revint nous remondons le val vers l’autre val regards desoles nous bourrions le vent de […]...
7. LA RENCONTRE Il a fait semblant de ne pas m’avoir vue, mais j’ai bien vu alors qu’il ne voyait plus rien ; […]...
8. ÉCRIT DANS UN GRENIER Cette nuit le vent a souffle en tempête, mon sommeil etait leger, entrecoupe de rêves. Parfois je me levais, j’allais […]...
9. SAVEUR D’HOMME Donnez-moi de quoi changer les pierres, De quoi me faire des yeux Avec autre chose que ma chair Et des […]...
10. La cecite des larmes est la plus profonde La cecite des larmes est la plus profonde ces yeux dans les yeux qui en calme tumulte ne fixent que […]...
11. LE TERRASSIER Je travaille à la tâche. C’est mon droit de poser ma pioche, de dire aux camarades : “A demain, car […]...
12. Est-ce une fille, une fable Est-ce une fille, une fable empêtree dans la nuit, un souffle cheri, une vie à peine distincte de mes yeux? […]...
13. II ne demandait rien de plus II ne demandait Rien de plus : Une maison Des enfants et une epouse Qui l’aime. Mais un jour il […]...
14. Plonger dans le regard Plonger dans le regard (toujours la profondeur des yeux m’etonne) Dejà tu sais cette pedte lèvre qui me brûle. Une […]...
15. EAUX TROUBLES À ma mère Je te vois comme un hiver, comme du givre; transparente, brûlante, transpercee de lumières; glacee, glaçante, cassable. […]...
16. SEPTIÈME POÈME FANG YI Quand tu en dechires sans bruit le tissu pour que res- pire son etoile de quel côte du reel es-tu […]...
17. ELEGIE 12 Sois la semblance en moi de l’amour que tu fus Sans passe ma vivante à jamais à ne croire Où […]...
18. De ce côte-ci et alentour à Youl Un eveil s’enlise dans les fentes des volets un quoi peu visible Derrière le ciel paraît Rapiece comme […]...
19. J’ai commence par les yeux comme l’amour J’ai commence par les yeux comme l’amour les yeux nourrissent ce qu’ils regardent je ne mange plus si tu ne […]...
20. L’IMPERFECTION EST LA CIME Il y avait qu’il fallait detruire et detruire et detruire, Il y avait que le salut n’est qu’à ce prix. […]...
21. COMMUNION SOLENNELLE de loin je vis deux femmes assises au vert je ne sais quoi faisant l’une près l’autre leurs corsages blancs […]...
22. TANT DE CHOSES Tu as laisse dans l’herbe et dans la boue tout un hiver souffrir le beau parasol rouge et rouiller ses […]...
23. LA STATUE Il avait dormi cette nuit-là sur les genoux d’une froide statue de marbre et d’une grandeur qui l’avait surpris. Il […]...
24. TOUT TOM TOUT SEUL (EXTRAITS) Tom. Tom tout seul. En boule, electrise. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son […]...
25. Si vous revenez un de ces soirs Si vous revenez un de ces soirs Tels ceux-là qui jouent à cache-cache entre les vignes Abandonnez vos yeux de […]...
26. DEPUIS LA FENÊTRE OUVERTE Depuis la fenêtre ouverte, par bouffees, Nous parvient encore, ponctuant nos paroles, l’echo de la basse continue d’un proche parc. […]...
27. LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
28. CIVILISATION II avait dit : Les juifs, Les nègres, Les prêtres, ” Sortez des rangs. “ Alors Dix juifs, Deux nègres. […]...
29. GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...
30. VINGT-QUATRE HEURES D’AMOUR EN JUILLET PUIS EN AOÛT J’attends qu’elle rôde, qu’elle tousse, Qu’elle bâille, qu’elle crache, qu’elle Tâte son gosier, qu’elle marche. J’attends une cloison de papier […]...
31. RASE CAMPAGNE debout tout en noir au bord d’une route en rase campagne une femme aux longs cils aux vastes yeux pervenche […]...
32. LA MAIN L’homme qui ouvrit le bal avait trente ans et un moi- gnon en guise de main gauche. Même les imbeciles […]...
33. IMMORTALITÉ Il vendit des pommes frites jusqu’à sa mort, sans par- ler, sans rire. Les enfants l’appelaient l’ours brun. Quand le […]...
34. CES PIERRES IRRIGUÉES PAR UN DIEU ces pierres irriguees par un dieu un lieu où se serrent inconnues du roulement sans bords les couleurs qu’inventent les […]...
35. TESTAMENT Pour Alain Bosquet À l’enfant que je n’ai pas eu mais que d’un homme je reçus septante fois sept fois […]...
36. Toi Toi Derrière les ronces de tes mots Tu cherches l’impatience D’un ciel refugie dans tes yeux Le regard seul ne […]...
37. L’AIR DANS NOS TRACES Lumière qui nous imprègne par les lèvres. Le seuil, lorsque tu ignores si c’est l’air qui tremble, si c’est toi. […]...
38. L’EFFRAIE La nuit est une grande cite endormie où le vent souffle… Il est venu de loin jusqu’à l’asile de ce […]...
39. Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie,, L’eau enfle,,, et glisse,, desormais inutile et nefaste,,, devaste Tout […]...
40. J’ERRE Je ne vous suis plus je ne vous suis plus devoue je ne vous suis plus fidèle j’erre à ma […]...