INSTANT MOCHE

Cent pas dans une gare, Genève,
– un jour peut-être regretteras-tu cette heure
ajoutee à tant d’autres que tu qualifieras
ajuste titre de perdues – entre
deux points de vente, tabac, journaux, revues,
où les pornos exercent un fallacieux attrait
et dans la salle d’attente, mon frère,
je pense à toi quand je serai absent de la terre
et que tout continuera, qu’un inconnu, toi,
mesurera sur un siège en plastique, en hiver,
combien on peut, vivant, se decevoir.

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REQUIEM (extraits) Tant que tu peux revenir, tu n’as pas vraiment fait le voyage. Si tout est rêve, la mort l’est aussi. […]...

MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...

Cendre L’etrange voie que constitue ce sifflement du feu, ce gresillement. L’emprise du feu, ce qu’il contient et qui s’echappe ainsi, […]...

CE QUI SE LÈVE Une barque se meut dans les creux de l’esprit, une voile, une vague où s’enfle le desir, un elan ne […]...

ÊTRE DEBOUT Les murs qui m’entourent sont un poème. Tout ce qu’on vit nous fait poète. Je ne peux y echapper : […]...

Lourde chaleur d’août lourde chaleur d’août torpeur silence chambre crepusculaire en toi desirs pensees espoirs mots tout est à l’agonie d’un œil mauvais […]...

JE MOURRAI D’UN CANCER DE LA COLONNE VERTÉBRALE Je mourrai d’un cancer de la colonne vertebrale Ça sera par un soir horrible Clair, chaud, parfume, sensuel Je mourrai […]...

FIGURE 10 Dans la neige qui tombe il y a le thème de l’oiseau mort c’est toujours en fait je m’en souviens […]...

LE POIDS VIVANT DE LA PAROLE On peut ecrire, et l’on ecrit; On peut se taire, et l’on se tait. Mais pour savoir que le silence […]...

LES DISCRETS Peut-être sont-ils dans l’ombre comme dans la lumière, il suffit d’aimer cette lezarde dans le mur, une graine y a […]...

DESCENTE Amère ma rosee Sur les bouches tendues N’abandonne pas Ces lumières tremblantes Ni cette densite Où germent la soif la […]...

SA BARAQUE tu me tiens par les sens tu m’attires vers toi faute d’avoir quelqu’un de plus aime que toi je me […]...

CERCLE I Tu es un frère, On peut s’entendre. Fais-moi pareil, Enferme-moi. Rechauffons-nous, Vivons ensemble Et meditons....

FIGURE 38 Si je revenais maintenant à une ecriture plus gramma- ticalement correcte comme on dit peut-être qu’on sentirait mieux après la […]...

À CAVAFY Que d’impatience et pour quoi si demain n’est qu’une barque sans voile ni rame, un pont sur le vide? Pense […]...

LE CHAT PREND LA PAROLE Pourquoi m’appelles-tu chat Yokohama alors que je suis un bon chat champenois? C’est un nom de bandit, de pirate brutal […]...

LE LAIT De fouilles et de fresques ou de tablettes on peut supputer l’origine de ce liquide dont on sait cependant que […]...

Quelqu’un commence à parler dans une chambre Quelqu’un commence à parler dans une chambre et c’est bien tard sans doute, quelque chose a change ou s’est perdu […]...

FIGURE 22 Ce qu’on va voir dans un musee parfois ça semble sou- dain très proche alors que pourtant ça se trouve […]...

Akdamar est une veine blanche Akdamar est une veine blanche qui se voit dans la nuit et dans laquelle ne peut couler que l’encre d’un […]...

PREMIER POÈME FANG YI Le ciel pas d’angle je n’etais pas en alerte je n’ai à aucun moment bute contre rien je pense avoir […]...

LA PURIFICATION PAR LA PEUR Ô roi blesse par sa couronne! O fils que son Père abandonne! Agneau qui fut la proie des loups, Qui […]...

LA VOIX Qui chante là quand toute voix se tait? Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant? […]...

LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...

Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne avec ce corps qui n’en peut plus et dans les […]...

PIAZZA DE BEAUBOURG, LE 15 MAI, 19 HEURES nuages gris-bleu mats par-dessus les ardoises. Entre deux manches à air geantes, au droit du 111 à 117 rue Saint-Martin, […]...

MÈRE Mère tu es partie tu n’as pas eu le temps de nous dire adieu la mort t’a enveloppee dans son […]...

VERS UNE FEMME J’avance dans un couloir orne d’ecchymoses, mais j’avance; Peut-être vas-tu te lever et me tendre les bras Avec les paroles […]...

Demain, quel temps il fera Parfois tu me surprends. Tu veux t’enfoncer davantage dans la ville. Tu aimes, dis-tu, les vieilles rues pavees qui vont […]...

J’ai laisse tant d’amour dans les villes d’Europe J’ai laisse tant d’amour dans les villes d’Europe que je ne sais plus bien si j’ai aime un jour un […]...

L’ESPACE DE LA PERTE (extraits) Сlé Dis-moi où sont les preuves? Elles sont enfermees. C’est toi le gardien. Mais cette cle est plus fragile qu’un brin […]...

Un arbre eperdument jette ses bras au ciel Un arbre eperdument jette ses bras au ciel Car le lierre à la longue l’a etrangle : On le voit […]...

CÈNES (extraits) I Nulle part Et la mort avec toi L’archer et l’ombre de l’archer II À contre-jour la flamme Peut-être, qui […]...

POÈME POUR BENTE DESTINÉ À BENTE À Bente. Si tu es dans un labyrinthe Pousse-moi du coude Je suis là dans le coin Moi que tu […]...

IMMEUBLE II Paris 1970 ou 1973. Les chiens, les titres de journal, le klaxon repete d’une voiture dans le passage et les […]...

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