MELANCHOLIA SI
Les rimes sont des sepultures
Leur encre est plus noire que celle des tombeaux
Elles servent aux troubadours sans guimbarde
Et aux cantonniers dans les fosses
Fleurs aux fusils des deserteurs
Elles taquinent le marbre evaluant l’eternite
Respirent la terre en sa friabilite
Troquent le rouge contre l’espoir
Rêveries evaporees et bulles de savon-ivre
La mort est là à n’en plus douter
Les mots se serrent les coudes
Droits dans leurs s-o-u-l-i-e-r-s
La rime se redresse
Quand on lui demande de s’agenouiller
Aux pieds /Aux pieds? /Aux pieds!
Helices Poesie
(3 votes, average: 2,00 out of 5)
Related posts:
- COMMUNION SOLENNELLE de loin je vis deux femmes assises au vert je ne sais quoi faisant l’une près l’autre leurs corsages blancs […]...
- REQUIEM (extraits) Tant que tu peux revenir, tu n’as pas vraiment fait le voyage. Si tout est rêve, la mort l’est aussi. […]...
- SIBIL Chevelure de Berenice On a du mal à le croire : les fleurs en prennent à leur aise. Elles s’elèvent […]...
- Changer de maison avec d’autres bagages Changer de maison avec d’autres bagages, changer de ciel pour un château sans âge, changer de souffle, de pieds, de […]...
- SI BREVES LES COLOMBES Ton arbre, ton amant, ton amour formant terre Sous un morceau de lune egare dans ta vie Plus grande que […]...
- FUT BÂTI regard comme enfoncement d’astres dans le temps par l’eau regard sur la mort après le monde signe devant ce qui […]...
- LA PURIFICATION PAR LA PEUR Ô roi blesse par sa couronne! O fils que son Père abandonne! Agneau qui fut la proie des loups, Qui […]...
- DÉCOUPE 24 Domaine du père. Dans un soleil detruit. Il dit : ” La douleur de l’amour est d’être refuse.” Il est […]...
- FRAGILES SOLEILS Bedouins qui lisez dans le sable l’or et le sang de la gazelle, Pêcheurs qui savez, par la respiration de […]...
- Melancholia Nagie, odarte z zwiędłych liści drzewa Sterczą ku niebu milczącą rozpaczą. W dali nurt stawu głucho się przelewa, Szuwary jakąś […]...
- Je, Cheval Pas dans la tête seulement, un cheval. Sous les pieds dans la terre aussi, dans le dos, au creux, et […]...
- LE TEMPS DE NEIGE Il neige elles s’en rient Elles se rient de tout De l’hiver d’être nues De la nuit et des hommes […]...
- COMMUNICATION Quelle foudre inflexible a pris ce corps en main, l’a petri, ravage d’orages sans pitie! Ce qui devaste n’a pas […]...
- Je suis sans identité Je suis sans identite comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par […]...
- Fillette, sa coiffure est liseron Fillette, sa coiffure est liseron Sa robe est retenue par les forêts L’observe un lion de griffes Aujourd’hui les prairies […]...
- L’HIVER À Gilbert Koull. J’ai su pourtant donner des ailes à mes paroles, je les voyais tourner en scintillant dans l’air, […]...
- LA CHASSE INFINIE à Brigitte C’est par les veines de la terre que vient Dieu, par les pieds qui sont racines dans l’humus […]...
- Sonnets de la mort de l’eau du feu ils font cuire la tête raclent la chair au couteau et c’est un presse-papiers un crâne […]...
- MÈRE Mère tu es partie tu n’as pas eu le temps de nous dire adieu la mort t’a enveloppee dans son […]...
- LES GISANTS Faste feodal des gisants incarnes dans la pierre – couche portee par la paumee pierreuse de la terre. Ni tombeau […]...
- DÉSERT À L’ESSAI Il s’est eloigne des villages. Vers le soir il a atteint le desert, il s’y est enfonce. Il s’est livre […]...
- À GÉRARD MANLEY HOPKINS Console, ô Mort, mon cœur sans ombre et seul, soleil profond, frappant d’aplomb la chair. Ah! la chère Ombre morte, […]...
- Celui des signaux de fumee sur la montagne Celui des signaux de fumee sur la montagne Il reste leurs noms. Dans leurs visages d’alors la sentence de mort […]...
- La tentation du jour (extraits) Ici le monde se connaît et le fleuve de feu dont nous sommes la source ne tarit jamais Ici sur […]...
- Cendre L’etrange voie que constitue ce sifflement du feu, ce gresillement. L’emprise du feu, ce qu’il contient et qui s’echappe ainsi, […]...
- FIGURE 10 Dans la neige qui tombe il y a le thème de l’oiseau mort c’est toujours en fait je m’en souviens […]...
- NOTES EN MARGE De l’ouvert on ne parle pas Les peintres chinois devant l’ouvert tracent d’un pinceau leger une calligraphie La nuit parfois […]...
- CÈNES (extraits) I Nulle part Et la mort avec toi L’archer et l’ombre de l’archer II À contre-jour la flamme Peut-être, qui […]...
- DE L’ÂNE À L’ANALYSTE ET RETOUR Il etait une fois Un roi nomme Midas Aux dix doigts coupables Aux dix doigts capables Et aurifères Freud parlant […]...
- LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
- ÉLÉGIE IV Les bruits du monde un instant reunis dans sa cervelle, puis rien. JEAN-MARIE LE SIDANER Dans la beaute de l’ephemère, […]...
- Je reste là Je reste là tout seul avec le bruit des vagues Je vois de l’ombre dans les traces que j’ai laissees […]...
- Prière Que l’innocence demeure qu’il lui soit donne de pouvoir se perdre dans l’in- utilite de ce monde qu’elle soit suffisamment […]...
- Trois claques à Balzac 1768 sir Jacques n’etait pas fataliste aussi avait-il sur sa liste d’ennemis jures Diderot qu’en puree il reduisit last but […]...
- Une tête prise au collet Une tête prise au collet la mienne chaque nuit harnachee, tuyautee, branchee sur une soufflerie d’air commise à depiauter, à […]...
- HOMME DE PEINE est-il aveugle est-il muet cet homme de peine dont les yeux grands ouverts sont figes et la bouche silencieuse beante […]...
- MAISON СLOSE Les filles de Semur-en-Auxois ne voient pas, roses, à la fenêtre racoleuse, une fente, dans la tour qui leur ressemble. […]...
- PAROLES DE LA DESCENTE sur terre la luxure n’en finissait pas deplorait Dante à Virgile ou à Stace à la tête plutôt qu’au pied […]...
- NUIT D’ÉTÉ La ville entière dans sa clameur nocturne Deferle en lames sonores Passant par les hautes fenêtres de la canicule La […]...
- Il y a un cri Il y a un cri on ne l’entend pas Mais il y a un cri pousse par les morts dans […]...