L’HIVER

À Gilbert Koull.

J’ai su pourtant donner des ailes à mes paroles,
je les voyais tourner en scintillant dans l’air,
elles me conduisaient vers l’espace eclaire..
Suis-je donc enferme dans le glacial decembre
comme un vieillard sans voix, derrière la fenêtre
à chaque heure plus sombre, erre dans sa memoire,
et s’il sourit c’est qu’il traverse une rue claire,
c’est qu’il rencontre une ombre aux yeux clos,
maintenant
et depuis tant d’annees froide comme decembre…
Cette femme très loin qui brûle sous la neige,
si je me tais, qui lui dira de luire encore,
de ne pas s’enfoncer avec les autres feux
dans l’ossuaire des forêts? Qui m’ouvrira
dans ces tenèbres le chemin de la rosee?
Mais dejà, par l’appel le plus faible touchee,
l’heure d’avant le jour se devine dans l’herbe.

(3 votes, average: 4,67 out of 5)

TOUT TOM TOUT SEUL (EXTRAITS) Tom. Tom tout seul. En boule, electrise. Tom ses mains, ses mains l’ont reconnu. Le corps a reconnu son […]...

L’HOMME D’OMBRE des chiens du soir aux absences du matin à jamais passagers dejà mariage dans les feuilles mortes d’une robe elle […]...

JE MOURRAI D’UN CANCER DE LA COLONNE VERTÉBRALE Je mourrai d’un cancer de la colonne vertebrale Ça sera par un soir horrible Clair, chaud, parfume, sensuel Je mourrai […]...

Plonger dans le regard Plonger dans le regard (toujours la profondeur des yeux m’etonne) Dejà tu sais cette pedte lèvre qui me brûle. Une […]...

Dans nos proverbes on aime chacun pour deux Dans nos proverbes on aime chacun pour deux comprendre pond des œufs attendre vient sur toi comme le fruit sur […]...

Comme on avance sur la jetee les dimanches comme on avance sur la jetee les dimanches et chaque jour dans l’indigo c’est beaucoup d’eau dans la bassine soyez […]...

De l’automne jauni qui tremble dans le bois detelé De l’automne jauni qui tremble dans le bois detele Il demeure une etrange melancolie Comme ces chaînes qui ne sont […]...

L’IGNORANT Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance, plus j’ai vecu, moins je possède et moins je règne. Tout […]...

QUAND ANNA MURMURAIT Vous ne m’avez jamais trouvee Dans vos escales M’avez-vous bien cherchee O mes matelots C’est comme si vous etiez Entièrement […]...

LES FEUILLES VOLANTES Adieu mon livre, adieu ma page ecrite, Se detachant de moi comme une feuille, Me laissant nu comme un cliche […]...

Que reste-t-il sinon le sable Que reste-t-il sinon le sable, la perte et le renoncement? Que reste-t-il au fond, bien loin, tout au fond des […]...

COMPLAINTE DE LA PRINCESSE SANS PRINCE Couleurs du monde sont en moi Regards du ciel et des fontaines Fraîches couleurs du mois de mai Où je […]...

LES DISCRETS Peut-être sont-ils dans l’ombre comme dans la lumière, il suffit d’aimer cette lezarde dans le mur, une graine y a […]...

EN FORÊT VERS LE NORD à Alain Borer Hors du temps sous les ramures d’ombre nous marchons devores de sangsues satures de portages vers les […]...

LA MAIN D’EMMA dans la consommation des siècles et des gestes à pas de forlane s’avancera l’oubli de mourir avec ta main (rosie, […]...

SUR LE PAS Rien ne distingue la route des accidents de ce ciel. Nous allons sur la paille molle et froide de ce […]...

L’EAU DISCRÈTE Une eau glacee qui coule On l’entend sans la voir (La pensee de l’ete qui chantonne sous l’herbe) Les toutes […]...

Un soir je me suis loge dans un ventre un soir je me suis loge dans un ventre on m’en a deloge juste avant quarante de quoi te plains-tu […]...

Comme une maison de paroles Comme une maison de paroles, fable de pierres qui gravitent autour du cœur lentement et se dissout comme un fil […]...

FIGURE 38 Si je revenais maintenant à une ecriture plus gramma- ticalement correcte comme on dit peut-être qu’on sentirait mieux après la […]...

L’ESPACE DE LA PERTE (extraits) Сlé Dis-moi où sont les preuves? Elles sont enfermees. C’est toi le gardien. Mais cette cle est plus fragile qu’un brin […]...

L’ADIEU Nous sommes revenus à notre origine. Ce fut le lieu de l’evidence, mais dechiree. Les fenêtres mêlaient trop de lumières, […]...

LES PAVOTS Poète avec un cœur qui ne va pas à la ligne tu triches dans la grimpette et t’accroches les ailes […]...

ENVOI Je chante ce que personne encor n’a chante La guerre ni la paix des empires et la gloire D’un heros […]...

TRANSBAIKALIE Les rendez-vous manques d’amoureux au creux d’une carrière de porphyre, – la gehenne et la gigue demente des bateaux en […]...

À CAVAFY Que d’impatience et pour quoi si demain n’est qu’une barque sans voile ni rame, un pont sur le vide? Pense […]...

Fleurs de cerisiers Le petit espace de temps où tu traverses les fleurs du cerisier, eclatantes au soleil, dejà s’effaçant comme neige, c’est […]...

Quand je serai au plus loin de la terre Quand je serai au plus loin de la terre – O branches tordues comme nos corps Rappelle-toi La patience sereine […]...

LÉGENDAIRE Dors ma petite fille tandis que des couteaux ensemencent d’argent l’horizon qu’ils meurtrissent c’est dans si longtemps qu’il faudra mourir […]...

Cendre L’etrange voie que constitue ce sifflement du feu, ce gresillement. L’emprise du feu, ce qu’il contient et qui s’echappe ainsi, […]...

LA MAIN BRÛLÉE Comme toujours, nous avons voue le meilleur à ceux qui, passant, l’ont disperse plus loin, dilapide dans des auberges obscures, […]...

EAUX TROUBLES À ma mère Je te vois comme un hiver, comme du givre; transparente, brûlante, transpercee de lumières; glacee, glaçante, cassable. […]...

DANS LA HAUTE ANNÉE BLANCHE Dans la haute annee blanche des couronnes Jetees en craie au ciel de cendres comme Une tour serait tremblante immaculee […]...

FRIDA KAHLO La nuit boiteuse lèche les plaies des trottoirs de Coyoacan et vomit sa solitude dans le caniveau de l’aube. La […]...

GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...

Changer de maison avec d’autres bagages Changer de maison avec d’autres bagages, changer de ciel pour un château sans âge, changer de souffle, de pieds, de […]...

Il pleut très doucement dans un poème Il pleut très doucement dans un poème et la ville est couchee là tout près comme un bon chien, des […]...

Soleil si tu es fou beau soleil Soleil si tu es fou beau soleil Blesse par une tête et ses venins Dans l’herbe entrelaces comme desirs Ou […]...

POÈTE Comme en passant Entre deux lames Au premier sang Sur le qui-vive Là pas de place Se rit de toi […]...

L’ÎLE AU TRÉSOR J’ai ouvert la porte il a ouvert son besoin de parler de me parler d’elle de l’île où l’on se […]...

Related posts: