EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION
Où ton inexistence etait si forte, elle etait devenue
forme d’être.
En moi regnait la desolation, comme conversant à
voix basse.
Mais les paroles n’avaient pas la force de franchir.
De franchir seulement, car il n’y avait pas quoi.
On se tourne vers le monde, on se tourne vers soi.
On voudrait n’habiter aucunement.
C’est le noyau habituel de l’infortune.
“Vous” etait notre mode d’adresse, l’avait ete.
Morte je ne pouvais plus dire que : ” tu “.
(2 votes, average: 4,50 out of 5)
Related posts:
- PATRIE BLANCHE La mort toujours avec sa trace devant nous parmi les arches modernes et les voitures. D’un battement en avance vers […]...
- POINT VACILLANT Te retournant sans masse aucune sans difficulte aucune lente vers le point vacillant du doute de tout. Je ne t’ai […]...
- L’AMOUR DANS LES RUINES (extrait) Tout reprendre à partir d’ici. De cette chaleur hesi- tante. De l’ombre mal repoussee. Gagnante. A contre- courant du paysage. […]...
- Il faisait un temps je le jure Il faisait un temps je le jure A ne pas mettre nez dehors Ni chien ni chat ni d’aventure Ame […]...
- L’ADIEU Nous sommes revenus à notre origine. Ce fut le lieu de l’evidence, mais dechiree. Les fenêtres mêlaient trop de lumières, […]...
- MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...
- LE SALUT EST PARTOUT À Serge Sautreau. Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai […]...
- SANS DOUTE Peut-être etait-il temps de se lever encore, d’entendre quelques mots, de les laisser venir au fur et à mesure du […]...
- LA SORTE D’OMBRE (extraits) Il existe une sorte d’ombre dans la mort où je te ressemble Près de la mer par le mudsme d’un […]...
- POSITION DU POÈME il est assis il a les genoux plies il voit le monde il voit des fleurs de trèfle blanches il […]...
- LE JOUR N’EST PLUS Le jour n’est plus que belle eau grise (Elle est venue des montagnes du temps) Le bouvreuil noue et denoue […]...
- COMPTER POUR DU BEURRE Nous ne serons jamais du côte du manche Nous ne croyons pas en Dieu mais comme Miatlev nous affirmons Qu’il […]...
- Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom s’allonge en travers du monde où rien ne remue […]...
- LIRE LES YEUX LIRE LES YEUX JUSQU’À ÉCRIRE DANS LE CIEL ET QUE TOUT DEVIENNE BLEU DANS LE CIEL Si nos yeux ne […]...
- Chaque homme est une etoile où s’enflamme le fos- Chaque homme est une etoile où s’enflamme le fos- sile de l’univers. Nous sommes les enfants d’une lumière morte. Dieu […]...
- Akdamar est une veine blanche Akdamar est une veine blanche qui se voit dans la nuit et dans laquelle ne peut couler que l’encre d’un […]...
- D’autres planètes VÉNUS On avance le long de strates analogues aux fibres du bois, butant, maladroits, sur des nids, des nœuds, des failles. […]...
- PAR LE FEU Une à une je brûle mes photographies Une allumette incendie les fantômes du passe Depuis trop longtemps l’avenir vit de […]...
- DANSEURS DE PARADIS jusqu’à la fin des temps et plus loin encore dans tout ce bleu qui n’est que toi jusqu’à la fin […]...
- LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
- FORMES DE L’ANAGRAMME Isidore Ducasse comte de Lautreamont meduse l’auditoire mets sac à côte nord et mise du crocodile dans ta mare ouest […]...
- LE PAYS FROID Parlez plus haut l’hiver nous assourdit Les bruits des pas que l’on entendait hier Au bord du lac gele Ne […]...
- La cecite des larmes est la plus profonde La cecite des larmes est la plus profonde ces yeux dans les yeux qui en calme tumulte ne fixent que […]...
- CARRÉ Chacun de tes côtes S’admire dans les autres. Où va sa preference? Vers celui qui le touche Ou vers celui […]...
- LA MAIN L’homme qui ouvrit le bal avait trente ans et un moi- gnon en guise de main gauche. Même les imbeciles […]...
- COMPLAINTE DES FÉES Nous vivons des contes de fees Rouges verts qui pincent le cœur. Notre mystère est bien surfait Mais elle est […]...
- NOIR & BLANC Mesdames, mesdemoiselles et messieurs, musique! Intro Oh Non, Non, Non, Non, Oh, Oh Oh Oh Oh Oh Le Noir allume […]...
- POÉSIE DANS LE MÉTRO Le poète m’a dit : On n’en fait jamais trop mes vers sont placardes sur le quai du metro. Je […]...
- IN TENEBRIS À Arthur Louriê. Quand la musique de mes yeux se sera tue quand mon Ombre descellera le jour de pierre […]...
- L’oiseau ne vole pas il se cueille l’oiseau ne vole pas il se cueille au-dessous la Terre vague et aiguë. (l’oiseau se dissout dans l’air comme l’aube) […]...
- ARP INCOGNITA Chevalet du Peintre On n’a rien trouve de vivant par là ; je veux dire rien qui se trahisse. Nulle […]...
- À GÉRARD MANLEY HOPKINS Console, ô Mort, mon cœur sans ombre et seul, soleil profond, frappant d’aplomb la chair. Ah! la chère Ombre morte, […]...
- LA PART EN TROP (extraits) Le regard du coyote Lui dans sa demesure. Nous derrière cette demesure le suivant (image par image) sans jamais le […]...
- Je crois te retenir immobile. Tu dors Je crois te retenir immobile. Tu dors. Je marche emerveille dans les jours de ta face. Je denombre les lieux […]...
- PRIÈRE POUR RENOUVELER LE MONDE Les morts ou les vivants ressemblent à des abeilles par jour d’orage, ballottees, soufflees vers la ruche, transportant accroche à […]...
- CONNAIS-TOI TA SOLITUDE Ma main de gloire joue sur les fils de la vierge La nuit est une grande lyre melodieuse Ma musique […]...
- À LEOPARDI À jamais tu te reveilleras, Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi- tude Que l’on croit impensable. […]...
- COMPTINE DE L’APPRENTI POÈTE Pleure, pluie douce. – Mon mari etait un troubadour. – Ma femme etait une princesse. Pleure, pluie douce, aujourd’hui, c’est […]...
- Celui qui vient de l’autre côte du lac Celui qui vient de l’autre côte du lac Le spectateur peut-il à travers les morts de la guerre civile plantes […]...
- LE DIEU MASQUÉ Notre dieu se cache parmi nous. Il emprunte les deguisements les plus etrangers : colporteur, chevalier d’industrie, pompiste. Nos espions […]...