DIMANCHE DE POISSONS
Et puis un jour vient encore, un autre jour,
allonger la corde des jours perdus
à reculer sans cesse devant la montagne
des livres, des lettres; un jour
propre et net, ouvert comme un lit, un quai
à l’heure des adieux – et le mouchoir qu’on dre
est le même qu’hier, où les larmes ont seche
– un lit de pierres, et c’est là où nous sommes,
occupes à nous taire longuement,
à contempler par cœur la mer au plafond
comme les poissons rouges du bocal,
avec une fois de plus, une fois encore
tout un dimanche autour du cou.
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