LE PONT DE FER
Il y a sans doute toujours au bout d’une longue rue
Où je marchais enfant une mare d’huile,
Un rectangle de lourde mort sous le ciel noir.
Depuis la poesie
A separe ses eaux des autres eaux,
Nulle beaute nulle couleur ne la retiennent,
Elle s’angoisse pour du fer et de la nuit.
Elle nourrit
Un long chagrin de rive morte, un pont de fer
Jete vers l’autre rive encore plus nocturne
Est sa seule memoire et son seul vrai amour.
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