LE CARNAVAL DE NICE
Pour Luan Starova.
Tombe sur le trottoir, l’index tendu vers le côte noir
de la vie, ce gant de femme a si bien garde la forme de
la main qu’il a perdue,
Qu’on le ramasse avec autant de precautions qu’une
rose ou un oursin et qu’on le pose, à defaut de coussin,
sur une balustrade un peu noble, à l’ecart des tritons et
des calembours.
Mais on ne va pas s’en tirer à si bon compte, car juste
à ce moment surgit, d’un tout autre côte, une femme
qui hurle en brandissant vers nous, comme un gera-
nium, son poignet tranche.
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