POSTÉRITÉ
L’ultime exemplaire des Leçons d’Apocalypse se perd.
Les bibliothèques où il figurait ont ete dispersees,
ont brûle.
Ce livre a connu d’etonnantes morts. Des enfants
l’ont macule, decoupe, il a pourri dans des caves, on
n’a pas tente de l’arracher aux rats.
Vient donc ce moment où ne subsiste qu’un seul
exemplaire. Il s’egare. Personne sans doute ne le
retrouvera.
L’auteur s’angoisse et s’interroge : si son nom survi-
vait à l’oubli du livre? De quel passe serait-il gros?
(1 votes, average: 5,00 out of 5)
Related posts:
- Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne avec ce corps qui n’en peut plus et dans les […]...
- Si le silence des mondes n’explose jamais Si le silence des mondes n’explose jamais, serait-ce que la douleur est sans poids? Musique de Purcell O solitude mysweetest […]...
- Toi Toi Derrière les ronces de tes mots Tu cherches l’impatience D’un ciel refugie dans tes yeux Le regard seul ne […]...
- NOTES EN MARGE De l’ouvert on ne parle pas Les peintres chinois devant l’ouvert tracent d’un pinceau leger une calligraphie La nuit parfois […]...
- COMPLAINTE DE LA PRINCESSE SANS PRINCE Couleurs du monde sont en moi Regards du ciel et des fontaines Fraîches couleurs du mois de mai Où je […]...
- DANS LA HAUTE ANNÉE BLANCHE Dans la haute annee blanche des couronnes Jetees en craie au ciel de cendres comme Une tour serait tremblante immaculee […]...
- DE LA SOLITUDE, COMME ESPACE D’ÉCRITURE “L’aurore – disait-il – n’est qu’un gigantesque autodafe de livres ; spectacle grandiose du suprême savoir detrône. ” Vierge est, […]...
- ELEGIE 12 Sois la semblance en moi de l’amour que tu fus Sans passe ma vivante à jamais à ne croire Où […]...
- LE PONT DE FER Il y a sans doute toujours au bout d’une longue rue Où je marchais enfant une mare d’huile, Un rectangle […]...
- POINT VACILLANT Te retournant sans masse aucune sans difficulte aucune lente vers le point vacillant du doute de tout. Je ne t’ai […]...
- ARNO SCHMIDT (Tout au long de la Lecture, en contrepoint, parfaite- ment audible : la respiration reelle de Arno Schmidt. En outre […]...
- Silence Il faut sortir de ce silence, il faut aller encore au-delà vers cet autre silence, detourne, cette face invisible dans […]...
- GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...
- HOMME DE PEINE est-il aveugle est-il muet cet homme de peine dont les yeux grands ouverts sont figes et la bouche silencieuse beante […]...
- LES PAVOTS Poète avec un cœur qui ne va pas à la ligne tu triches dans la grimpette et t’accroches les ailes […]...
- LA VOIX Qui chante là quand toute voix se tait? Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant? […]...
- DROITE Au moins pour toi, Pas de problème. Tu crois t’engendrer de toi-même À chaque endroit qui est de toi, Au […]...
- D’une liturgie vague ils celebraient leurs dieux D’une liturgie vague ils celebraient leurs dieux sur des autels uses par trop de paraboles. Offrandes-bouquets secs, dons d’aliments moisis […]...
- ORACLES Cours le risque du dieu. * Aime sans savoir pourquoi tu aimes. * Qui n’a rien t’offrira tout. * Ne […]...
- ANAGRIMES Où tu risques de te perdre dans un ecart Tu te rassures à suivre encore le trace Dans ce sejour […]...
- Tout amour est dernier amour Tu es mon printemps breton accroche à ses digitales, le sable chrome des marees basses, le lierre des murs fortifies […]...
- LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
- LE TOUT, LE RIEN I C’est la dernière neige de la saison, La neige de printemps, la plus habile A recoudre les dechirures du […]...
- DIRES Le desert du desert est, comme le silence du silence, habite. * Même l’inseparable separe. * L’être se tient-il entre […]...
- L’AРезультаты поискаEUL Joachim est sans doute au fond du jardin. On ne s’oc- cupe plus guère de lui. Si imperieux autrefois, il […]...
- VERS L’AVAL Entraînes vers l’aval Nos enfants s’eloignent La rive nous ecorche. Personne en amont Sinon des remous, Remords ou regrets. Râle […]...
- Ma cite interieure Dans ma cite interieure La societe est anarchique. Ma plume règne en maître Et ma liberte est sans limite Dans […]...
- SANS DOUTE Peut-être etait-il temps de se lever encore, d’entendre quelques mots, de les laisser venir au fur et à mesure du […]...
- MAIN là – une main, celle-ci s’obstine, mais ne caresse plus, ne prend plus, laissee pendre dans l’eau du passage, et […]...
- Parmi des fleurs d’amour et de haine Parmi des fleurs d’amour et de haine j’ai cru voyager or je n’ai ete qu’inattentif ; je me suis complu […]...
- ORIGINE À Jean-Claude Renard. Toute origine est recommencement; et chaque lieu, sa fuite. La pierre pense : ” Pour être pierre […]...
- RASE CAMPAGNE debout tout en noir au bord d’une route en rase campagne une femme aux longs cils aux vastes yeux pervenche […]...
- MENTIR LA VIE Il neige de la mort sur les routes du monde Il pleut sur l’eau des oceans comme une pâte Et […]...
- L’ORPHELIN Oscar Milosz In Memoriam Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie. La main tombe desemparee par ce corps osseux, sans fin […]...
- ÉLÉGIE 5 I Dehors, ni pluie, ni vent. C’est la nuit, et ce n’est pas encore l’approche du matin. Un temps mort […]...
- POUR EN VENIR À BOUT ET NE JAMAIS SE RENDRE Cette poesie n’a rien à foutre de l’etat d’âme de ses lecteurs! Ce qu’elle exige d’eux, c’est d’abord leurs muscles! […]...
- MÉTAMORPHOSE Un jeune homme un matin se reveille dans le corps d’un vieillard. A l’inverse, une vieille femme se decouvre adolescente […]...
- L’AMOUR DANS LES RUINES (extrait) Tout reprendre à partir d’ici. De cette chaleur hesi- tante. De l’ombre mal repoussee. Gagnante. A contre- courant du paysage. […]...
- LE SALUT EST PARTOUT À Serge Sautreau. Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai […]...
- Je suis sans identité Je suis sans identite comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par […]...