JE ME LÈVE AUJOURD’HUI
Trois cyprès sont vigiles
Où le pardon fera la porte
Les plantes simples qui s’etreignent
Habitent
On ouvrira bientôt le cran de nos desirs
Ce paysage est admirable mais que lui ôte sa beaute?
Parfois je me demande où l’on y bêche encore
Le terreau de la faute
D’introuvables pans de ciel baignent la terre
La mort aura juste un peu traverse le plancher
Pour offrir à chacun sa grappe de baies noires
J’entends toujours le bourdon de l’orgueil
Et je ne sais si je rattraperai mon nom
Mon pauvre nom de tête rebâtie sur le cœur
Le recours se prononce et la vigile insiste
Moi je me dens où le roseau se penche
Attendon donc le ciel commence ici
Les choses sont pourtant bien etroites sous l’aplomb
Je fixe avec effort le sol entre la vigne et la maison
Mais le ciel trop leger commence à s’en aller
Est-ce que l’histoire en a parle?
Il a dejà quitte nos pieds
Sans doute le pardon est-il comme le ciel
Route et couronne partout avec portes ouvertes
Qui donnent à manger leur fruit manquant et vert
– La chose est à la fois absente et colossale –
Tu pleures, je pense, ô mon desir…
La sentinelle heureuse près du bord qui chavire
Ne touche rien
N’a rien à nous ôter
J’ai pris sur l’arbre une amicale baie
La route est brève je me suis levee