À LEOPARDI
À jamais tu te reveilleras,
Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi-
tude
Que l’on croit impensable. Vie. Mais je sais
Qu’en toi d’execrables visions,
Non seule l’apprehension, mais le besoin a expire.
Tu veilles à jamais. Tu as combattu, mais comme moi,
Pas assez. Toute chose, pourtant, et tu l’as su, a valu
Que tu vives et de ton rire le ciel
Fut digne. Grand bonheur, plaisirs, plaisanterie –
Oui, rien d’autre, c’est evident : la mort. Mais le monde
est diamant.
Je ne me calme pas. Fatigue, je dis : Proteste
Encore une fois. A notre espèce le hasard
N’a offert que la chance. Rien de plus.
Admires-en davantage
Les autres, le reel, la puissance intelligente
Inconnue qui domine la catastrophe ordinaire,
La mobilite permanente de chaque minute –
La cassure infinie de la patience.
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