SI BREVES LES COLOMBES
Ton arbre, ton amant, ton amour formant terre
Sous un morceau de lune egare dans ta vie
Plus grande que la vie ta vie ton bouquet d’arbres
Silence et paix sur le sommeil de tes artères
Comme sont de purete les ultimes colonnes
Apparues disparues dans le temps d’armes brèves
Si brèves les colombes
Tes jambes dans l’insolation de la plaine
Et je suivrai tes pieds jusqu’en des chemins d’herbe
Où tes orteils vont se reconnaître vivre
De rien mêles à des cristaux de sang
Dans la continuite de la lune et du sang
Et cette pluie tombee sur le bonheur-malheur
De ce jardin que tendrement nous bêchons
Bientôt viendront les enfants de tes paupières
Apeures par de la musique, cette paille,
Et des envols de papillons parmi tes seins
Nous avons perdu l’heure…
Quelle heure est-il?
Personne ne le sait, ni l’amant.
Ton arbre et ton amant près de toi formant terre
L’œuf de ton corps explose par les racines
Tes larmes d’eau gelee ; notre bonheur :
L’eclat des volubilis du chemin
Fluidite de la mort. Fata Morgana