LA STATUE
Il avait dormi cette nuit-là sur les genoux d’une froide
statue de marbre et d’une grandeur qui l’avait surpris. Il
erra. Dans ce visage sur lui penche il entreprit un voyage
dont il ne reviendra pas de sitôt. Parvenu derrière la
lourde paupière il connut le decouragement, mais une
voix se fit entendre : ” Que vous êtes leger! ” C’est à
grands coups, et douloureux, qu’il creva la paroi : loin
devant lui verdoyait un empire oublie.
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