Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom
Au pied d’un arbre, un dormeur qui n’a pas de nom
s’allonge en travers du monde où rien ne remue
si ce n’est de temps à autre une touffe d’herbe
à la recherche d’un peu d’air à respirer.
On peut voir les pierres sortir de leur cachette,
visages tendus vers l’imprenable clarte
qui va et vient d’un epi de ble à l’autre
sans jamais se poser en entier sur l’un d’eux.
L’horizon n’est plus qu’une mince ligne de feu
qui vacille lorsqu’on la regarde trop longtemps
et d’où la campagne, douce et embrasee, part
vers le toit dont, chaque soir, le soleil tombe.
La campagne se laisse prendre dans la nasse
que la forêt pose à la sortie des vallees
et les plantes se delassent de leur journee
en berçant un insecte epuise de soleil.
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