COMMUNION SOLENNELLE
de loin je vis deux femmes assises au vert
je ne sais quoi faisant l’une près l’autre
leurs corsages blancs mais robes et cheveux
differents de l’ocre au brun pieds caches
dans l’herbe entre deux chênes aux feuilles
basses sur les eaux s’inclinant : peut-être
elles cousaient pour s’oublier unies
à leurs gestes et battements secrets
mes sœurs je ne les eveillai pas
mais soudain l’une tourne la tête
et je vois qu’elles avaient des yeux
d’ephemères
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