LA MAIN BRÛLÉE
Comme toujours, nous avons voue le meilleur
à ceux qui, passant, l’ont disperse plus loin,
dilapide dans des auberges obscures, perdu
au fond d’une combe et rien
n’est venu en retour soutenir le feu poussif,
alleger la charge d’ombres, dissoudre
la lie des habitudes, ce champ aride
où tout fait pierre : nos moindres gestes,
nos paroles – et la nuit, même au mitan du lit,
n’est plus qu’un fleuve à sec, de cailloux.
Mon amour, est-ce ainsi que les roses
meurent quand vient l’hiver,
le cœur serre comme un poing, dans les epines?
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