MON PRINTEMPS

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1. APRÈS Après la trace, vient la distance. Ce que rêve l’autre, ce que rêve l’un, L’un dans l’autre se sont compris. […]...
2. LE VOLEUR DE SOUFFLE (extraits) Ton jour delaisse ton jour comme s’il etait moins clarte que passion, les rayons de ta lumière ne sont que […]...
3. Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie,, L’eau enfle,,, et glisse,, desormais inutile et nefaste,,, devaste Tout […]...
4. L’EAU FROIDE GARDÉE (extraits) Je salue la jeunesse de la lumière Sur ce pays de grande chastete Parce que ses femmes sont fermees Elles […]...
5. La dernière fois la tempête revint la dernière fois la tempête revint nous remondons le val vers l’autre val regards desoles nous bourrions le vent de […]...
6. LES GISANTS Faste feodal des gisants incarnes dans la pierre – couche portee par la paumee pierreuse de la terre. Ni tombeau […]...
7. PARLER Ton silence est un verre en cristal : je le brise. L’aspic aime le verre et la faim fait la […]...
8. LE MASQUE POUR VOIR À L’INTÉRIEUR DE LA NUIT Je ne veux rien que h nuit en robe de dentelle qui vend des yeux et des crecelles. Andre Frederique […]...
9. La couleur de la mer est semblable au matin La couleur de la mer est semblable au matin. Le ciel est plein d’oiseaux que le vent a laisses. Des […]...
10. Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau pour me rappeler que je suis encore en vie à l’heure […]...
11. SEPTIÈME POÈME FANG YI Quand tu en dechires sans bruit le tissu pour que res- pire son etoile de quel côte du reel es-tu […]...
12. LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
13. Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait Je n’ai jamais connu dans sa verite ce qui m’etait cher; je brûlais d’absolu je m’inventais necessaire à son devenir. […]...
14. J’ai commence par les yeux comme l’amour J’ai commence par les yeux comme l’amour les yeux nourrissent ce qu’ils regardent je ne mange plus si tu ne […]...
15. TROIS CHOSES SUR LA COMMODE Première chose. L’avantage de dormir seul est qu’on peut gueuler sa detresse. Moi je ne dors pas seul, ou rare- […]...
16. LES FUSILLÉS DE CHATEAUBRIANT Ils sont appuyes contre le ciel Ils sont une trentaine appuyes contre le ciel Avec toute la vie derrière eux […]...
17. IMMEUBLE I La nuit quand les bruits se font rares et que les couloirs s’ajoutent aux couloirs, je sais que nous n’existons […]...
18. LE NOM QUI M’APPELLE à ma mère Marie Abel je suis celui qui se lave les mains avant d’ecrire ne me demande pas comment […]...
19. Puisque nous sommes mortels Puisque nous sommes mortels, Puisqu’en nous, dejà, cheminent Les ombres et que le temps montant Comme un gravier s’eboule, Puisque […]...
20. LE CIMETIÈRE DES PROLÉTAIRES II suffit de se recueillir dans un cimetière De ville siderurgique ou minière Pourvoir que les proletaires furent bâtards Et […]...
21. À LA VOIX DE KATHLEEN FERRIER Toute douceur toute ironie se rassemblaient Pour un adieu de cristal et de brume, Les coups profonds du fer faisaient […]...
22. Car le visage est jusqu’au bout, intempestif Car le visage est jusqu’au bout, intempestif, et la semblance est innombrable – on dit : fluente. La tendresse qu’on […]...
23. Dans nos proverbes on aime chacun pour deux Dans nos proverbes on aime chacun pour deux comprendre pond des œufs attendre vient sur toi comme le fruit sur […]...
24. Il y a un bruit près de chez moi Il y a un bruit près de chez moi Comment pourrai-je m’en passer Celui de l’homme c’est la voix Que […]...
25. FRAGMENTS D’UNE GENÈSE OUBLIÉE (extraits) J’ai appris à lire et à ecrire pour mon malheur Que disait le texte gribouille dans la langue oubliee maudite? […]...
26. CELLE AU MILIEU DES TERRES Un homme à la mer lève un bras, crie : “Au secours! “ Et l’echo lui repond:” Qu’entendez-vous par là?” […]...
27. LIRE LES YEUX LIRE LES YEUX JUSQU’À ÉCRIRE DANS LE CIEL ET QUE TOUT DEVIENNE BLEU DANS LE CIEL Si nos yeux ne […]...
28. DÉSERT À L’ESSAI Il s’est eloigne des villages. Vers le soir il a atteint le desert, il s’y est enfonce. Il s’est livre […]...
29. L’AIR DANS NOS TRACES Lumière qui nous imprègne par les lèvres. Le seuil, lorsque tu ignores si c’est l’air qui tremble, si c’est toi. […]...
30. FIGURE 8 Dans le froid bleu (il est derrière la vitre embuee) je crois que revient la tendresse on va pouvoir semble-t-il […]...
31. Cendre L’etrange voie que constitue ce sifflement du feu, ce gresillement. L’emprise du feu, ce qu’il contient et qui s’echappe ainsi, […]...
32. LA RENCONTRE Il a fait semblant de ne pas m’avoir vue, mais j’ai bien vu alors qu’il ne voyait plus rien ; […]...
33. Si je devenais gros Si je devenais gros, je grossirais aussi les arbres les immeubles, les voitures, les orbites les gobelets, les œufs Je […]...
34. Je voudrais pouvoir palper tes notes Je voudrais pouvoir palper tes notes dans une caverne sans lumière, sans reflets où deviendrait sensible le grain de leur […]...
35. ÊTRE ENSEMBLE Ma femme est un buisson vivant de moire la mer un grand drapeau tombe le feu est le rêve de […]...
36. LE PIÈGE le sort est une panthère chaude et l’instant où l’on est frôle prend – dans la grande moquerie nocturne un […]...
37. CÈNES (extraits) I Nulle part Et la mort avec toi L’archer et l’ombre de l’archer II À contre-jour la flamme Peut-être, qui […]...
38. SOLEIL DÉRISOIRE Soleil jaune au poing Elle s’appelle Liberte On l’a placee sur la plus haute montagne Qui regarde la ville Et […]...
39. EAUX TROUBLES À ma mère Je te vois comme un hiver, comme du givre; transparente, brûlante, transpercee de lumières; glacee, glaçante, cassable. […]...
40. PRIÈRE Qu’on me laisse partir à present Je pèserais si peu sur les eaux J’emporterais si peu de chose Quelques visages […]...