Je ne suis pas ici

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1. Un soir je me suis loge dans un ventre un soir je me suis loge dans un ventre on m’en a deloge juste avant quarante de quoi te plains-tu […]...
2. JE SUIS NÉ D’UN ALOÈS Pulpe rose et bois de livraison je parle de ces palais de sang fige de ces fleurs mâles où songent […]...
3. Je suis sans identité Je suis sans identite comme, coupant, par les bois le pas d’un autre, toujours un autre, à la fin, par […]...
4. Wiegenlied Muhme Rehler hatt’ ‘n Garten, Ach, ‘n wunderschonen Garten! Und der war vergittert. In dem Garten stand ein Baum, Ach, […]...
5. Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? – Mais l’odeur des lys! Mais l’odeur des lys! – Les rives de la Seine […]...
6. MAIN là – une main, celle-ci s’obstine, mais ne caresse plus, ne prend plus, laissee pendre dans l’eau du passage, et […]...
7. EXTAILLES (Extraits) Tout visage de noye en dissimule un autre que l’eau lentement decolle. Parfois j’ecoute la mer en toi sans […]...
8. À LEOPARDI À jamais tu te reveilleras, Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi- tude Que l’on croit impensable. […]...
9. LES GISANTS Faste feodal des gisants incarnes dans la pierre – couche portee par la paumee pierreuse de la terre. Ni tombeau […]...
10. KÔYASAN Très haut, très loin perche vous trouverez un peuple de pierre, un peuple gris entasse sous les cryptomères et la […]...
11. Parle Cet espace il te faut l’abandonner à sa propre fructi- fication. Tu n’y entres pas, il est ce qui se […]...
12. L’ESPACE DE LA PERTE (extraits) Сlé Dis-moi où sont les preuves? Elles sont enfermees. C’est toi le gardien. Mais cette cle est plus fragile qu’un brin […]...
13. Toujours ce corps malingre et malefique Toujours ce corps malingre et malefique qui s’esquive en mots-couperets mais, soudain, m’enchante devenant nuage, ou rosee, ou nuit. Nuit […]...
14. COMPLAINTE DES FÉES Nous vivons des contes de fees Rouges verts qui pincent le cœur. Notre mystère est bien surfait Mais elle est […]...
15. FRAGMENTS D’UNE GENÈSE OUBLIÉE (extraits) J’ai appris à lire et à ecrire pour mon malheur Que disait le texte gribouille dans la langue oubliee maudite? […]...
16. COMMUNION SOLENNELLE de loin je vis deux femmes assises au vert je ne sais quoi faisant l’une près l’autre leurs corsages blancs […]...
17. Le temps est un grand maigre Les traits tires, les dents passees au noir pour dire ce qui ne peut l’être. La moindre parole ainsi prononcee […]...
18. CARDIOGRAMME (MAI) La Seine etait verte à ton bras Plus loin que le pont Mirabeau sous les collines comme une respiration La […]...
19. LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
20. In Praise of Women Now of wemen this I say for me, Of erthly thingis nane may bettir be. Thay suld haif wirschep and […]...
21. A farewell to Loue Farewell false Loue the Oracle of lyes, A mortall foe, an enemy to rest; An enuious boy from whence great […]...
22. ARNO SCHMIDT (Tout au long de la Lecture, en contrepoint, parfaite- ment audible : la respiration reelle de Arno Schmidt. En outre […]...
23. L’IGNORANT Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance, plus j’ai vecu, moins je possède et moins je règne. Tout […]...
24. LA VOIX Qui chante là quand toute voix se tait? Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant? […]...
25. LA RENCONTRE Il a fait semblant de ne pas m’avoir vue, mais j’ai bien vu alors qu’il ne voyait plus rien ; […]...
26. Tu me manques mais maintenant Tu me manques mais maintenant Pas plus que ceux que je ne connais pas Je les invente criblant de tes […]...
27. Schone Jugend Der Mund eines Madchens, das lange im Schilf gelegen hatte, sah so angeknabbert aus. Als man die Brust aufbrach, war […]...
28. Le soir venu, on se prepare pour un voyage Le soir venu, on se prepare pour un voyage qui n’aura jamais lieu puisque bien sûr on ne part pas […]...
29. À ceux qui partent pour oublier leur maison À ceux qui partent pour oublier leur maison Et le mur familier aux ombres J’annonce la plaine et les eaux […]...
30. Auf der Terrasse des Cafe Josty Der Potsdamer Platz in ewigem Gebrull Vergletschert alle hallenden Lawinen Der Strabentakte: Trams auf Eisenschienen Automobile und den Menschenmull. Die […]...
31. Il y a des jardins qui n’ont plus de pays Il y a des jardins qui n’ont plus de pays Et qui sont seuls avec l’eau Des colombes les traversent […]...
32. POINT Je ne suis que le fruit peut-être De deux lignes qui se rencontrent. Je n’ai rien. On dit : partir […]...
33. RHINOCÉROS (Vincennes) Surgissement. Non. Arrachement du monstre hors du marigot. A chaque mouvement on craint que cette masse ne renonce à apparaître, […]...
34. Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne Et ce serait un grand bonheur d’en finir à l’automne avec ce corps qui n’en peut plus et dans les […]...
35. MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...
36. VUKOVAR Pour Jean-Claude Renard En sentinelle avec tes griefs, tes chevaux endormis, Ton corps maigre sous la tenue reglementaire, La plaine […]...
37. II ne demandait rien de plus II ne demandait Rien de plus : Une maison Des enfants et une epouse Qui l’aime. Mais un jour il […]...
38. L’AUTRE Tu es celui Et tu es moi Qui s’est gueri Par la lumière Tu es cela D’or et de fee […]...
39. Alles wird wertlos Als ich Abschied nahm von deinem Mund, Hielt mich noch dein Haar wie Arme fest; Ich ward stumm von der […]...
40. LE SALUT EST PARTOUT À Serge Sautreau. Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai […]...