LE HURLEMENT
Parfois en pleine nuit, aussi parfaitement eveille que
le jour où l’on n’a pu entrer chez soi parce que les
morts avaient change le mot de passe,
On decide de hurler dans le lit où l’on est seul
Comme si, pieds et poings lies, on voyait se rappro-
cher la scie ou le bout rougeoyant du cigare.
Mais on a beau hurler aussi bien et aussi fort que l’on
peut, nulle main charitable, ainsi bernee, n’emerge du
neant.
Pour être sûr que l’on vit, il va falloir attendre le
retour quotidien des enquêteurs et la reprise de leur
doucereuse perquisition qui durera autant que nous.
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