SAVEUR D’HOMME
Donnez-moi de quoi changer les pierres,
De quoi me faire des yeux
Avec autre chose que ma chair
Et des os avec la couleur de l’air ;
Et changez l’air dont j’etouffe
En un soupir qui le respire
Et me porte ma valise
De porte en porte ;
Qu’à ce soupir je pense : sourire
Derrière une autre porte.
Detestable saveur d’homme.
En verite, une main ne tremble
Que pour vieillir sa memoire ;
L’autre ne vieillit que d’avoir
Trop bouge de vie depuis le temps
Où le monde l’a basculee
Dans l’histoire du temps et du moment,
Qui, sans jamais se ressembler,
Se retrouve à chaque instant
Dans le sac noirci de son eternite.
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