C’est sur un toit pauvre que j’ai retenu mon âge
C’est sur un toit pauvre que j’ai retenu mon âge
la porte de laiton s’ouvrait et coupait l’aspect du ciel
il n’y avait personne pour retenir mon corps
de s’ecraser sur les plates-bandes
j’avais la ville plein les bras
des grilles partout pour me blesser
Londres ou rater son suicide
et vivre comme un batracien
remonter la rive aeree se deguiser
en balayeur amer et voir la violence
dans les grandes vitres du centre-sud
avec les ouvertures de mon visage
decouvert methodiquement au hachoir
Tombe Londres tombe, Poètes de Brousse
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