COMMUNIQUÉ DE L’OMBRE

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1. Creusement de Cronce Cronce, le creux… non pas le vide occidental, la vacuite, mais le creusement, un sensuel consentement à ce qui peut […]...
2. LE BLEU ET LA POUSSIÈRE (extraits) Tout se taira, tout se fera silence embue. Le hasard, quelque part, mettra son chapeau d’âne pour un dernier adieu. […]...
3. Ai-je un visage devant elle Ai-je un visage devant elle, devant l’œuvre du vide, devant l’aube sur sa nuque? nos corps s’effritent, substance des tenèbres, […]...
4. Se lever tôt, se coucher tard Se lever tôt, se coucher tard, restreindre l’espace de reparadon retrouver le souffle des mots perdus hors de la cage […]...
5. Suivre des traces indecises Suivre des traces indecises au milieu des recoupements d’abrupts Decouvert avec peine un chemin aride l’endurance obstinee Malgre les eboulements […]...
6. Livre-toi à la nuit livre-toi à la nuit, n’hesite pas : les pierres, les arbres, les buissons fraterniseront alors. Ne ferme les yeux que […]...
7. CALLIGRAPHIE catapulte perse à l’aube des mots aveugle mur allege plume ombragee aerienne main de lune ble d’or grave gloire orfèvrerie […]...
8. C’est sur un toit pauvre que j’ai retenu mon âge C’est sur un toit pauvre que j’ai retenu mon âge la porte de laiton s’ouvrait et coupait l’aspect du ciel […]...
9. Obstinee submersion Obstinee submersion vegetale jour d’encre delavee la grêle menace les coloquintes – mon interieur cède à la foudre frappees de […]...
10. LE MÉTRO MIRABEAU Sous l’metro Mirabeau coule le sang c’est un suicide faut-il qu’on souffre tant les pleurs viennent toujours au bout du […]...
11. MAIN là – une main, celle-ci s’obstine, mais ne caresse plus, ne prend plus, laissee pendre dans l’eau du passage, et […]...
12. La pluie ne se pose pas encore sur n’importe quelle La pluie ne se pose pas encore sur n’importe quelle epaule. L’accordeoniste a tourne les cartes. L’aiguiseur de couteaux part […]...
13. Un oisillon mort, à demi devore, va Un oisillon mort, à demi devore, va Pousse par le vent qui rebrousse son duvet. Il n’aura pas vu longtemps […]...
14. Akdamar est une veine blanche Akdamar est une veine blanche qui se voit dans la nuit et dans laquelle ne peut couler que l’encre d’un […]...
15. La presence d’un temps sans âge La presence d’un temps sans âge murmure en ses tressaillements Goutte après goutte me parvient le grand silence nomade l’ephemère […]...
16. Terrible est le visage du temps Terrible est le visage du temps tapi en toi dans un detour de l’être et qui attend, prêt à surgir. […]...
17. MELANCHOLIA SI Les rimes sont des sepultures Leur encre est plus noire que celle des tombeaux Elles servent aux troubadours sans guimbarde […]...
18. GRANDE HAZANA! CON MUERTOS! 1 L’arbre defait ses plis et le noir de la nuit mange les yeux d’une lune d’argile Si la mort […]...
19. Si vous revenez un de ces soirs Si vous revenez un de ces soirs Tels ceux-là qui jouent à cache-cache entre les vignes Abandonnez vos yeux de […]...
20. Tu serais avec moi sous le masque Tu serais avec moi sous le masque nous nous endormirions garrottes corrodes par la secheresse momifies dans la couleur adosses […]...
21. Dis-moi si je me trompe dis-moi si je me trompe il me semble que tu pleures d’etranges ruisseaux coulent sur ton visage traversent un paysage […]...
22. Femme d’interieur Une prose ressuscite les soleils morts. Elle devore un chef-d’œuvre qui la libère des tirages en vogue, defunts de l’art […]...
23. SIBIL Chevelure de Berenice On a du mal à le croire : les fleurs en prennent à leur aise. Elles s’elèvent […]...
24. L’HIVER À Gilbert Koull. J’ai su pourtant donner des ailes à mes paroles, je les voyais tourner en scintillant dans l’air, […]...
25. Ma cite interieure Dans ma cite interieure La societe est anarchique. Ma plume règne en maître Et ma liberte est sans limite Dans […]...
26. À LEOPARDI À jamais tu te reveilleras, Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi- tude Que l’on croit impensable. […]...
27. Sur les coteaux, un clocher s’elance au milieu des arbres Sur les coteaux, un clocher s’elance au milieu des arbres. Il pleut, la route grise fend le vert sombre des […]...
28. D’autres planètes VÉNUS On avance le long de strates analogues aux fibres du bois, butant, maladroits, sur des nids, des nœuds, des failles. […]...
29. Le regard du coyote Le regard du coyote Verticalite de la mort (nommee sur les plans de tourisme : Entree des in- croyants) comme […]...
30. Un soir Un soir c’est le regard de biais des femmes qui se lassent c’est la lueur veloce du couteau qui s’abat […]...
31. L’ORPHELIN Oscar Milosz In Memoriam Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie. La main tombe desemparee par ce corps osseux, sans fin […]...
32. VERS UNE FEMME J’avance dans un couloir orne d’ecchymoses, mais j’avance; Peut-être vas-tu te lever et me tendre les bras Avec les paroles […]...
33. Le bonhomme fait sa promenade en Chine le bonhomme fait sa promenade en Chine jadis il traitait les Jaunes de machins aux jolies Chinoises il offrait sa […]...
34. SUR L’OCÉAN DES LIVRES Les voyelles eclaboussent dans le ressac du savoir les radeaux des couvertures transportant leurs cargaisons jusqu’aux ports de la memoire […]...
35. La cecite des larmes est la plus profonde La cecite des larmes est la plus profonde ces yeux dans les yeux qui en calme tumulte ne fixent que […]...
36. Le soleil braque la nuit Le soleil braque la nuit Est-ce que les mots en branches noires flottent toujours Je veux plonger dans la mer […]...
37. SEPTIÈME POÈME FANG YI Quand tu en dechires sans bruit le tissu pour que res- pire son etoile de quel côte du reel es-tu […]...
38. JE T’ATTENDS Seule Ce matin tu as quitte le creux tiède de mon ventre où tu t’abandonnes Ma main a cherche la […]...
39. The lookes of a lover forsaken Were my hart set on hoygh as shine is bent, Or in my brest so brave and stout a will: […]...
40. Demain, quel temps il fera Parfois tu me surprends. Tu veux t’enfoncer davantage dans la ville. Tu aimes, dis-tu, les vieilles rues pavees qui vont […]...