PYRAMIDE
Il me semble que j’imite
Et pourtant je cherche qui.
J’ai vu le sable et le vent
Essayer de faire un corps.
J’ai vu l’eau se soulever
Mais le plan est fait pour elle.
J’ai vu durer les rochers
Plus informes que le ciel.
Moi j’ai la stabilite,
J’ai la force dans ma base,
La patience dans mes faces
Et l’esprit dans mon sommet.
J’ai de coupantes arêtes,
Je suis on ne peut plus nette.
Et puis qui n’imite pas,
Qui n’est pas un peu pareil
A tout cela qu’il n’est pas,
Qui ne lui ressemble pas?
Nous, figures, nous n’avons
Après tout qu’un vrai merite,
C’est de simplifier le monde,
D’être un rêve qu’il se donne
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