Un oisillon mort, à demi devore, va
Un oisillon mort, à demi devore, va
Pousse par le vent qui rebrousse son duvet.
Il n’aura pas vu longtemps briller le soleil,
Aneanti qu’il fut juste après l’œuf. Pimer
Vers le bec nourricier de ses procreateurs
Constitue irremediablement sa vie.
Il n’aura joui ni des feuilles ni des fleurs
Qui sont à l’heure qu’il est aux branches. Le grain
Savoureux qu’il aurait deterre ne viendra
Jamais jusqu’à son gosier. Putrefaction,
Dissolution, voilà son lot. Le hasard
Ne suffit pas à tout expliquer : la raison
Yveut son compte, et l’amour aspire à regner
Dans la chambre nuptiale entrouverte au monstre.
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