Si vous revenez un de ces soirs
Si vous revenez un de ces soirs
Tels ceux-là qui jouent à cache-cache entre
les vignes
Abandonnez vos yeux de vitrail
Au fond du puits assoiffe des eglises
Puis egarez votre paresse parmi les arbres,
pères et mères des fruits.
Aux soldats du Chaos – s’ils venaient vous
chercher
En vue d’un autre exil
Ou de quelque rapatriement force,
Je presenterais le sauf-conduit que je suis
Vos photos, vos papiers
Et votre sang verse :
J’attesterai de votre soumission aux cruels
oiseaux de l’Ordre.
La Revenante. Voix d’encre
(3 votes, average: 4,67 out of 5)
Related posts:
- L’aigle invisible est en vous L’aigle invisible est en vous Rochers surgis de nos rêves En vous le vol En vous la flamme En vous […]...
- Mon Dieu vous êtes si calme auprès de moi Mon Dieu vous êtes si calme auprès de moi de mon âme qui vous chante et rougit d’être vue. Mon […]...
- Vous aurez de la craie pour dessiner mes fuites Vous aurez de la craie pour dessiner mes fuites sur l’horizon poudreux qu’enflamme un cavalier Je vous attends Vous aurez […]...
- LA BELLE ÉTOILE Pour une fois encore Je me suis laisse deriver Dans le lacis des rues sombres La barque a de nouveau […]...
- Vous ne retrouverez pas la paix du Royaume Vous ne retrouverez pas la paix du Royaume Ni les pâturages au bord d’une lance – A peine des battements […]...
- ARNO SCHMIDT (Tout au long de la Lecture, en contrepoint, parfaite- ment audible : la respiration reelle de Arno Schmidt. En outre […]...
- REPOSEZ-VOUS Reposez-vous, mangeurs de choses, Ou prenez-moi par une main qui devore. Au fond du jeu qui me suppose, Se font, […]...
- Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? – Mais l’odeur des lys! Mais l’odeur des lys! – Les rives de la Seine […]...
- LAS ABALOCHAS BAILAN PARA DHAMBALA (À partir d’un tableau de Wifredo Lam portant ce titre, tableau où l’on voit les Abalochas, disciples et grandes prê- […]...
- QUAND ANNA MURMURAIT Vous ne m’avez jamais trouvee Dans vos escales M’avez-vous bien cherchee O mes matelots C’est comme si vous etiez Entièrement […]...
- Le soir venu, on se prepare pour un voyage Le soir venu, on se prepare pour un voyage qui n’aura jamais lieu puisque bien sûr on ne part pas […]...
- LA CROIX DE LA ROSE ROUGE (extraits) Poitrine de l’olivier où l’arbre de patience est en son plus doux caresse par le temps d’aventure. Je m’y suis […]...
- POÉSIE DANS LE MÉTRO Le poète m’a dit : On n’en fait jamais trop mes vers sont placardes sur le quai du metro. Je […]...
- RETOUCHE À UNE MAÎTRESSE Le chat vous ouvre la porte, le perroquet vous salue, le chien vous lèche, le singe dispose les verres sur […]...
- Livre-toi à la nuit livre-toi à la nuit, n’hesite pas : les pierres, les arbres, les buissons fraterniseront alors. Ne ferme les yeux que […]...
- PENSÉES SOUS LES NUAGES – Je ne crois pas decidement que nous ferons ce voyage à travers tous ces ciels qui seraient de plus […]...
- L’ORPHELIN Oscar Milosz In Memoriam Pauvre enfant, souviens-toi de la pluie. La main tombe desemparee par ce corps osseux, sans fin […]...
- Après le velo de l’ocean, un demi course Après le velo de l’ocean, un demi course. Il a une gueule sans dents, carmin comme une fille de Van […]...
- LA PART EN TROP (extraits) Le regard du coyote Lui dans sa demesure. Nous derrière cette demesure le suivant (image par image) sans jamais le […]...
- BAIGNOIRE La baignoire s’est endormie Avant ce baigneur de minuit. Lui, les yeux grands ouverts, Il ecoute, dans la lumière, Un […]...
- VERSETS 1 Qui voit la mort, il ne sait pas les poivriers sertissant d’or Ce haut livre de cimes où prend […]...
- Deux personnages, toi, moi Deux personnages, toi, moi, l’un etant l’autre, l’autre, l’un, le dieu impatient, le terrible, celui du feu dans la voix, […]...
- Quelqu’un commence à parler dans une chambre Quelqu’un commence à parler dans une chambre et c’est bien tard sans doute, quelque chose a change ou s’est perdu […]...
- O lèvres qui remuez sans cesse le silence! O lèvres qui remuez sans cesse le silence! Ô paupières qui battez peureusement dans la nuit! O mains pleines d’herbes […]...
- KEBLOUT ET NEDJMA Nedjma chaque automne reparue Non sans m’avoir arrache Mes larmes et mon Khandjar Nedjma chaque automne disparue. Et moi, pâle […]...
- EN MOI RÉGNAIT LA DÉSOLATION Où ton inexistence etait si forte, elle etait devenue forme d’être. En moi regnait la desolation, comme conversant à voix […]...
- QUELLE FUT LA MORT DE SAM BEGKETT? Quelle fut la mort de Sam Beckett? Sourit-il ou pleura-t-il quand le glas tinta? Finie l’antienne si admirable, Chansons de […]...
- CÈNES (extraits) I Nulle part Et la mort avec toi L’archer et l’ombre de l’archer II À contre-jour la flamme Peut-être, qui […]...
- STRATFORD L’une avait des cheveux blonds Et ne les penchait guère Que sur les redoutables heros de ses livres, Quand ils […]...
- PERPÉTUEL VOYEZ PHYSIQUE 13/5 Le voyage avait commence par une declaration, je confesse lisiblement qu’il n’y avait pas de lumière d’où je venais, […]...
- BAR ZEN une autre fois je m’etends dans la senteur blanche des buissons une main sur le cœur vide de tout poème […]...
- APRÈS Après la trace, vient la distance. Ce que rêve l’autre, ce que rêve l’un, L’un dans l’autre se sont compris. […]...
- SAVEUR D’HOMME Donnez-moi de quoi changer les pierres, De quoi me faire des yeux Avec autre chose que ma chair Et des […]...
- J’ERRE Je ne vous suis plus je ne vous suis plus devoue je ne vous suis plus fidèle j’erre à ma […]...
- Le fini et l’infini Le fini et l’infini faisaient route ensemble L’un dit me voici arrive Crois-tu dit l’autre et il prit sur ses […]...
- CE CHAGRIN QUI SE DÉROBE A Jean Amrouche Ce chagrin qui se derobe En volutes de desespoir Sa misère où je le poursuis Je reconnais […]...
- LE MOT J’etais le seul à parler à l’orage. Nul ne savait le langage du ciel Et tout en moi devenait plus […]...
- ADULAIRE On te nomme aussi pierre de lune car tu es exil d’astre au profond de la terre comète bâillonnee par […]...
- PESER LES FEMMES fardeau cheri quand la barque s’enlise sur la rive malencontreusement je te porte qui ne peut être que la fin […]...
- LE COUP DE GRÂCE C’est moi Seigneur J’ai les bras etendus Comme quelqu’un qui ne croît pas Qui ne croît guère Comme quelqu’un qui […]...