LE GRAND SCHISME
Attention aux tresors que nul ne reclame
à l’ecolier patient et taciturne
oublie depuis toujours dans un coin sombre
à l’ecolier qui brusque les rêves
qui adoucit la vie
qui forge une femme comme on gree un navire
qui voit au-delà du mur de clôture
au-delà des monts
au-delà des mers
qui serait dejà au bout du monde
si nous n’edons là pour lui parler de reflux
Attention à cette frange de folie pure
au front d’une châtelaine
et au froid des colonnes en marge de ses tempes
et à son cri où la nuit depose
la fatigue des oiseaux
Attention à cette vegetation ehontee
qui s’interpose entre les êtres
et qui leur donne enfin le droit
de se dire separes.
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