DEPUIS LA FENÊTRE OUVERTE
Depuis la fenêtre ouverte, par bouffees,
Nous parvient encore, ponctuant nos paroles,
l’echo de la basse continue d’un proche parc.
L’air d’après-averse se fait soudain
lumineux, transparent.
Une senteur de feuilles de lotus nous intime le silence.
Nous nous taisons, eblouis
Par le diamant de l’instant
qui rouvre le pur espace d’antan.
Paisiblement ou precipitamment,
Y affluent les anciennes douleurs tues
Et les futures ardeurs à vivre
en cette après-midi terrestre.
C’est alors qu’a lieu l’impensable Illumination :
n’est-elle dejà retrouvee?
quoi? l’eternite.
Retrouvee, elle l’est,
Cette irreductible lave du desir
au cœur de l’unique astre de Vie, irradiant
Tous regards et toutes paroles echanges
De braise, de rosee., d’aveuglants
rayons que le couchant n’abolira plus.
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