Femme d’interieur
Une prose ressuscite les soleils morts. Elle devore un chef-d’œuvre qui la libère des tirages en vogue, defunts de l’art et de la poesie. Le metronome farfelu du recit renverse les barrières de son enclos.
*
Et le vide rebondit sur le plein. Dans un recital de gestes, elle se redresse. Son esprit, responsable et juvenile, chasse les discordes au sein de l’ossature. Sous l’eclairage du plafond lezarde, elle deploie son être sans esclandre, ni jeux truques. D’un bref zezaiement, une mouche la charrie. Et le rire accourt dans sa gorge.
Éclats d’encre
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