L’EAU DISCRÈTE
Une eau glacee qui coule On l’entend sans la voir
(La pensee de l’ete qui chantonne sous l’herbe)
Les toutes petites abeilles noires leur bourdon continu
(Le rêve que le soleil fait à bouche fermee)
A onze heures en août le monde est transparent
Il sera brûlant après la meridienne
Une très modeste eternite baigne de clarte vive
l’eau qui court les abeilles le soleil triomphant
Une ephemère eternite qui nous habite toi et moi
Elle fondra dans le jour comme le sucre dans l’eau
comme le temps dans le temps
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