RIVE D’UNE AUTRE MORT
III
Le sable est au debut comme il sera
L’horrible fin sous la poussee de ce vent froid.
Où est le bout, dis-tu, de tant d’etoiles,
Pourquoi avançons-nous dans ce lieu froid?
Et pourquoi disons-nous d’aussi vaines paroles,
Allant et comme si la nuit n’existait pas?
Mieux vaut marcher plus près de la ligne d’ecume
Et nous aventurer au seuil d’un autre froid.
Nous venions de toujours. De hâtives lumières
Portaient au loin pour nous la majeste du froid.
– Peu à peu grandissait la côte longtemps vue
Et dite par des mots que nous ne savions pas.
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