Dis-moi si je me trompe
dis-moi si je me trompe il me semble que tu pleures
d’etranges ruisseaux coulent sur ton visage
traversent un paysage devaste
serpentent entre tes verrues
se perdent dans les poils de ta barbe
vont deposer dans les rides de ton cou
les archives de tes insomnies de tes torpeurs
de tes traversees de jour à contre-vie
à contresens à contre-voie contre-courant
à claire-peur à perdre-veine à trompe-desert
de mirages en mirages
de non-urgences en absences
de trains rates en dissonances
de non-priorites en non-necessites
de grandes vacances
en beante vacance
Psaume des mousses, Éclats d’encre
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