LA BELLE ÉTOILE
Pour une fois encore
Je me suis laisse deriver
Dans le lacis des rues sombres
La barque a de nouveau quitte le port
Et j’ai oublie rames et boussole
Mysterieuses
Femmes ou statues
Façades de pierres ou visages de plâtre
Vous me prenez mes nuits
Vous mêlez malgre moi votre sang et le mien
Rien qui me hèle rien
Dans la solitude où j’erre
Aucune porte qui s’ouvre
Et cet envol de mouchoirs ne peut me retenir
Le courant est trop fort et le gouvernail est brise
Laissez resignez-vous
Ne tendez pas la main au naufrage
Je vais rouler comme un caillou jusqu’à la mer
Et ne vous desolez pas sur son sort
Il a son eternite de memoire d’innocence et d’oubli
Dans l’austerite amère de la nuit
Les etoiles s’eteignent à force de regards
C’est entre deux flots que se termine le voyage
Les phares clignent des yeux sur la côte
Je m’illumine soudain comme une algue de phosphore
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