Cette heure seule dans le crepuscule d’eté
Cette heure seule dans le crepuscule d’ete :
on n’entend dejà plus qu’un bruit de clefs.
Les mots changent, sable de plus d’eclat,
sans brume ni reflet sinon la voix.
Les mots changent de base et de fenêtre,
inquiets du surcroît de silence qui les penètre.
Poussière à jamais, est-ce un dieu qui dort
dans la memoire etrange de l’aurore?
Ou bien les annees revenant de plus loin
ayant perdu la lumière en chemin?
L’hiver est proche et sa douceur deborde
et la nuit tourne en moi etourdiment.
La beaute pend à cette corde
comme un corps trop use, gemissant.
In Anthologie Des poètes aux parvis, La Passe du Vent
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