IL FAUT ACHETER SON CERCUEIL
Il faut acheter son cercueil de son vivant
Le remplir n’est rien
Les grands yeux blancs du Solitaire y pourvoiront
Celui qui porte sa langue raidie
En fer de lance
Celui qui frappe le ciel et ses sejours
De sa colère d’enfant
Il faut laisser rôder sa rage
Entres les colonnes de Carthagena
L’Ancêtre reviendra sur ses bequilles d’airain
Semer des graines de cailloux
Entre les dents de porcelaine
Enfin libre du joug de la langue maternelle
Dans une famille de plusieurs frères
Le premier qui s’accouple expire
Tels ces blocs de granit qui font saillie hors de la terre
Dans les espaces troubles de la lande
Le pubis est un rocher qui sonne creux
Au matin
L’angoisse se nourrit de boue
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