Nous aurons des lits pleins d’odeurs legères
nous aurons des lits pleins d’odeurs legères
où nous bercerons nos enfants mort-nes
ce sera plus beau que l’art de la guerre
et qu’un kilo de frites en cornet
il faudra penser garnir l’etagère
des reliefs moussus de nos trepanes
les placards où pendent les etrangères
fleureront l’aragne et le veau pane
quand nous serons las de nos chères bières
fantômalement et femellement
nous prendrons le tram rue de l’Armement
et sur la banquette entre deux rombières
nous evoquerons l’âme des amants
que mordfia la rigueur cambiaire
(3 votes, average: 3,33 out of 5)
Related posts:
- Tu me demandes ce que je ferai quand nous serons Tu me demandes ce que je ferai quand nous serons ensemble puisque je n’aurai plus à t’ecrire ensemble ne m’emplira […]...
- PATRIE BLANCHE La mort toujours avec sa trace devant nous parmi les arches modernes et les voitures. D’un battement en avance vers […]...
- Puisque nous sommes mortels Puisque nous sommes mortels, Puisqu’en nous, dejà, cheminent Les ombres et que le temps montant Comme un gravier s’eboule, Puisque […]...
- COMPTER POUR DU BEURRE Nous ne serons jamais du côte du manche Nous ne croyons pas en Dieu mais comme Miatlev nous affirmons Qu’il […]...
- Comme une maison de paroles Comme une maison de paroles, fable de pierres qui gravitent autour du cœur lentement et se dissout comme un fil […]...
- Demain, quel temps il fera Parfois tu me surprends. Tu veux t’enfoncer davantage dans la ville. Tu aimes, dis-tu, les vieilles rues pavees qui vont […]...
- Un peuple Un peuple: beaucoup de gens marchent dehors dans la totalite des rues ce soir de neige et de grève generale, […]...
- PAROLES DE LA DESCENTE sur terre la luxure n’en finissait pas deplorait Dante à Virgile ou à Stace à la tête plutôt qu’au pied […]...
- LA COMMUNE DE PARIS La France est là couchee, elle est debout qui chante. Jeanne d’Arc et Varlin. Il nous faut creuser loin, ma […]...
- AQUARELLES I I Les jours en tête, il fallait marcher sans cesse dans les dunes. Nous avions des jumelles pour regarder la […]...
- RIVE D’UNE AUTRE MORT III Le sable est au debut comme il sera L’horrible fin sous la poussee de ce vent froid. Où est […]...
- LE DIEU MASQUÉ Notre dieu se cache parmi nous. Il emprunte les deguisements les plus etrangers : colporteur, chevalier d’industrie, pompiste. Nos espions […]...
- DEUIL DES ABEILLES Essaim porteur de deuil! Dans l’incessant bourdonnement des etincelles de ce lierre s’entrouvre la memoire desheritee des dieux qui nous […]...
- LES CRIS VAINS Personne à qui pouvoir dire que nous n’avons rien à dire et que le rien que nous nous disons continuellement […]...
- LA SÉPARATION DES COUPLES LE MIRACLE DES ASPIRINES Plusieurs couples prouvent qu’à deux, ils ne valent pas souvent plus qu’un! Mais une chance que je suis là, toujours […]...
- LA VOIX Qui chante là quand toute voix se tait? Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant? […]...
- CARDIOGRAMME (MAI) La Seine etait verte à ton bras Plus loin que le pont Mirabeau sous les collines comme une respiration La […]...
- CONTE Un soir où nous avions mis une seule ceinture Tu me chuchotais un conte à l’oreille de neige Et me […]...
- ÊTRE ENSEMBLE Ma femme est un buisson vivant de moire la mer un grand drapeau tombe le feu est le rêve de […]...
- L’aigle invisible est en vous L’aigle invisible est en vous Rochers surgis de nos rêves En vous le vol En vous la flamme En vous […]...
- Lourde chaleur d’août lourde chaleur d’août torpeur silence chambre crepusculaire en toi desirs pensees espoirs mots tout est à l’agonie d’un œil mauvais […]...
- Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Par la route blanche de la misère. Solitaires Comme Dieu qui ne brise […]...
- LONDONIENNES (extraits) Pendant que j’allumais une autre cigarette tu as quitte tes bas assise au bord du lit et maintenant tu n’oses […]...
- ENCORE ICI Nous qui vivons encore ici Sans plus de desir De lever le front et De gonfler les epaules Nous partirons […]...
- LE SALUT EST PARTOUT À Serge Sautreau. Il me dit soudain : La vie est la forme approximative de la vraie vie. Je levai […]...
- LE COUP DE GRÂCE C’est moi Seigneur J’ai les bras etendus Comme quelqu’un qui ne croît pas Qui ne croît guère Comme quelqu’un qui […]...
- LETTRE À MON PÈRE Un jour mon père quand je serai grand je t’engendrerai et je t’ouvrirai des ailes, une memoire habitable avec tous […]...
- Il y a un bruit près de chez moi Il y a un bruit près de chez moi Comment pourrai-je m’en passer Celui de l’homme c’est la voix Que […]...
- L’HIVER QUE J’APPRÉHENDE Je ne redoute pas cet hiver qui s’avance, ni le gel qui durcit la terre et fige l’eau cependant que […]...
- LA PAROLE ERRANTE (extraits) Le thème : Voter la proposition (par le chef d’orchestre) Avec ces ecritures de marche autour de nous, et qui […]...
- LE PAYS FROID Parlez plus haut l’hiver nous assourdit Les bruits des pas que l’on entendait hier Au bord du lac gele Ne […]...
- A Roger Gilbert-Lecomte, Rene Daumal A Roger Gilbert-Lecomte, Rene Daumal, Hendrick Cramer, LucDietrich. Tous nos amis sont morts Nous nous sommes egares malgre tous nos […]...
- LA MAIN BRÛLÉE Comme toujours, nous avons voue le meilleur à ceux qui, passant, l’ont disperse plus loin, dilapide dans des auberges obscures, […]...
- VERS L’AVAL Entraînes vers l’aval Nos enfants s’eloignent La rive nous ecorche. Personne en amont Sinon des remous, Remords ou regrets. Râle […]...
- SEPTIÈME POÈME FANG YI Quand tu en dechires sans bruit le tissu pour que res- pire son etoile de quel côte du reel es-tu […]...
- DEPUIS LA FENÊTRE OUVERTE Depuis la fenêtre ouverte, par bouffees, Nous parvient encore, ponctuant nos paroles, l’echo de la basse continue d’un proche parc. […]...
- Ne fais pas de ta vie un desert. N’en expulse Ne fais pas de ta vie un desert. N’en expulse Ni Dieu ni les divins qui t’ont permis de vivre […]...
- ÊTRE DEBOUT Les murs qui m’entourent sont un poème. Tout ce qu’on vit nous fait poète. Je ne peux y echapper : […]...
- La dernière fois la tempête revint la dernière fois la tempête revint nous remondons le val vers l’autre val regards desoles nous bourrions le vent de […]...
- LE MYRTE Parfois je te savais la terre, je buvais Sur tes lèvres l’angoisse des fontaines Quand elle sourd des pierres chaudes, […]...