AMIANTE

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2. LE MYRTE Parfois je te savais la terre, je buvais Sur tes lèvres l’angoisse des fontaines Quand elle sourd des pierres chaudes, […]...
3. LA COMMUNE DE PARIS La France est là couchee, elle est debout qui chante. Jeanne d’Arc et Varlin. Il nous faut creuser loin, ma […]...
4. De lourds loriots anciens, cendres de leur chant De lourds loriots anciens, cendres de leur chant encore convoient le matin vers son nom d’ete. Le revolu vit de […]...
5. DIMANCHE DE POISSONS Et puis un jour vient encore, un autre jour, allonger la corde des jours perdus à reculer sans cesse devant […]...
6. COMMUNIQUÉ DE L’OMBRE Passage avide un peu de suie sur le miroir l’ombre communique une disponibilite à ne savoir qu’en faire des heures […]...
7. VIEILLARD-ENFANT TES CENDRES vieillard-enfant tes cendres toute cette obscurite dis-moi : tu n’es pas ne, tu n’es pas mort – dejà la nuit […]...
8. L’IGNORANT Plus je vieillis et plus je croîs en ignorance, plus j’ai vecu, moins je possède et moins je règne. Tout […]...
9. REQUIEM (extraits) Tant que tu peux revenir, tu n’as pas vraiment fait le voyage. Si tout est rêve, la mort l’est aussi. […]...
10. LÉGENDAIRE Dors ma petite fille tandis que des couteaux ensemencent d’argent l’horizon qu’ils meurtrissent c’est dans si longtemps qu’il faudra mourir […]...
11. PARIS, AU JARDIN VERT A Marie D. Matinee de Paris Soleil qui depasse le sommet des maisons. Solitude, solitude au jardin vert hortensias blancs, […]...
12. VŒU Au fond je n’ai pas de message – rien de sublime Je parle avec la voix d’un dieu quoddien que […]...
13. LE COUVENT DU PANTOCRATOR Le couvent du Pantocrator sous les belles feuilles de ses platanes luit comme une femme qui se concentre avant de […]...
14. Rien que les fougères Rien que les fougères Un oiseau la lisière Le ciel voici Le taillis devant l’aube Quel fremissement Jamais ne fuyait […]...
15. LE POSTE DÉSERT Une route atdre les yeux au point de mire. Toute route! Mais celle-là qui part du cœur et se perd […]...
16. Un arbre eperdument jette ses bras au ciel Un arbre eperdument jette ses bras au ciel Car le lierre à la longue l’a etrangle : On le voit […]...
17. LES DISCRETS Peut-être sont-ils dans l’ombre comme dans la lumière, il suffit d’aimer cette lezarde dans le mur, une graine y a […]...
18. ODE À LA POÉSIE (extrait) longues longues les annees mouillees de vent je touchais la dernière berge la dernière bouche bouches seules comme le miracle […]...
19. VERSETS 1 Qui voit la mort, il ne sait pas les poivriers sertissant d’or Ce haut livre de cimes où prend […]...
20. REPOSEZ-VOUS Reposez-vous, mangeurs de choses, Ou prenez-moi par une main qui devore. Au fond du jeu qui me suppose, Se font, […]...
21. À LEOPARDI À jamais tu te reveilleras, Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi- tude Que l’on croit impensable. […]...
22. LA BELLE ÉTOILE Pour une fois encore Je me suis laisse deriver Dans le lacis des rues sombres La barque a de nouveau […]...
23. Le soleil braque la nuit Le soleil braque la nuit Est-ce que les mots en branches noires flottent toujours Je veux plonger dans la mer […]...
24. LA MER SAUVAGE À Jean-Guy Pilon. J’ai pris la foëne et le harpon au-delà des forêts, des lacs sans nom, des mille rivières, […]...
25. LETTRES MORTES “Que les mots maintenant m’effacent que l’oubli ” Signe ce livre ou la page blanche après table “Acheve d’imprimer Chut! […]...
26. QUELLE FUT LA MORT DE SAM BEGKETT? Quelle fut la mort de Sam Beckett? Sourit-il ou pleura-t-il quand le glas tinta? Finie l’antienne si admirable, Chansons de […]...
27. DEPUIS LA FENÊTRE OUVERTE Depuis la fenêtre ouverte, par bouffees, Nous parvient encore, ponctuant nos paroles, l’echo de la basse continue d’un proche parc. […]...
28. ARDOISE Tu gardes en toi le sceau des fougères et des prèles, le calque des ecorces, etant paume ouverte du temps […]...
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31. Terre exacte Certains furent consumes d’autres prodiguent encore. D’autres encore reposent dans les jardins d’autres essaiment le jouir dans les urnes. Cache-toi […]...
32. CARDIOGRAMME (MAI) La Seine etait verte à ton bras Plus loin que le pont Mirabeau sous les collines comme une respiration La […]...
33. Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau Je m’enfonce très fort les ongles dans la peau pour me rappeler que je suis encore en vie à l’heure […]...
34. SUR LE PAS Rien ne distingue la route des accidents de ce ciel. Nous allons sur la paille molle et froide de ce […]...
35. MÉTAMORPHOSE Un jeune homme un matin se reveille dans le corps d’un vieillard. A l’inverse, une vieille femme se decouvre adolescente […]...
36. Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie Trop, dure, trop, sèche, la terre, n’accueille pas la pluie,, L’eau enfle,,, et glisse,, desormais inutile et nefaste,,, devaste Tout […]...
37. Une lampe qui veille dans la nuit Une lampe qui veille dans la nuit, un cœur qui n’en finit plus de croire quelqu’un invente son histoire par-delà […]...
38. VINGT-QUATRE HEURES D’AMOUR EN JUILLET PUIS EN AOÛT J’attends qu’elle rôde, qu’elle tousse, Qu’elle bâille, qu’elle crache, qu’elle Tâte son gosier, qu’elle marche. J’attends une cloison de papier […]...
39. HALLALI MYSTIQUE En moi meurt le monde Lente retraite des flux de lumière Qui decouvre les plaines nacrees de la nuit Quel […]...
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