TANT DE CHOSES
Tu as laisse dans l’herbe et dans la boue
tout un hiver souffrir le beau parasol rouge
et rouiller ses arêtes, laisse la bise
abattre la maison des oiseaux
sans desserrer les dents, à l’abandon laisse
les parterres de roses et sans soin le pommier
qui arrondit la terre. Par indigence
ou distraction tu as laisse
tant de choses mourir autour de toi
qu’il ne te reste plus pour reposer tes yeux
qu’un courant d’air dans ta propre maison
– et tu t’etonnes encore, tu t’etonnes
que le froid te saisisse au bras même de l’ete.
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