COMPLAINTE DES FÉES

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1. Tendre sueur où je baigne ma bouche, salive obscure Tendre sueur où je baigne ma bouche, salive obscure, aucune mer, nulle pluie, ni le verre où tremble un vin […]...
2. Toujours ce corps malingre et malefique Toujours ce corps malingre et malefique qui s’esquive en mots-couperets mais, soudain, m’enchante devenant nuage, ou rosee, ou nuit. Nuit […]...
3. À ceux qui partent pour oublier leur maison À ceux qui partent pour oublier leur maison Et le mur familier aux ombres J’annonce la plaine et les eaux […]...
4. Chaque homme est une etoile où s’enflamme le fos- Chaque homme est une etoile où s’enflamme le fos- sile de l’univers. Nous sommes les enfants d’une lumière morte. Dieu […]...
5. L’EFFRAIE La nuit est une grande cite endormie où le vent souffle… Il est venu de loin jusqu’à l’asile de ce […]...
6. CONNAIS-TOI TA SOLITUDE Ma main de gloire joue sur les fils de la vierge La nuit est une grande lyre melodieuse Ma musique […]...
7. ÊTRE ENSEMBLE Ma femme est un buisson vivant de moire la mer un grand drapeau tombe le feu est le rêve de […]...
8. Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Seuls quelques-uns le peuvent. Connaître la joie Par la route blanche de la misère. Solitaires Comme Dieu qui ne brise […]...
9. LA PAROLE ERRANTE (extraits) Le thème : Voter la proposition (par le chef d’orchestre) Avec ces ecritures de marche autour de nous, et qui […]...
10. LE COUP DE GRÂCE C’est moi Seigneur J’ai les bras etendus Comme quelqu’un qui ne croît pas Qui ne croît guère Comme quelqu’un qui […]...
11. COMPLAINTE DE LA PRINCESSE SANS PRINCE Couleurs du monde sont en moi Regards du ciel et des fontaines Fraîches couleurs du mois de mai Où je […]...
12. Demain, quel temps il fera Parfois tu me surprends. Tu veux t’enfoncer davantage dans la ville. Tu aimes, dis-tu, les vieilles rues pavees qui vont […]...
13. LE DIEU MASQUÉ Notre dieu se cache parmi nous. Il emprunte les deguisements les plus etrangers : colporteur, chevalier d’industrie, pompiste. Nos espions […]...
14. LE JOUR N’EST PLUS Le jour n’est plus que belle eau grise (Elle est venue des montagnes du temps) Le bouvreuil noue et denoue […]...
15. CÈNES (extraits) I Nulle part Et la mort avec toi L’archer et l’ombre de l’archer II À contre-jour la flamme Peut-être, qui […]...
16. LIBERA laissez le liberdn creuser sa tombe de sa pelle de plaisir fouillant parmi fleurs agapes et les mille belles laissez-le […]...
17. OÙ ES-TU? Où es-tu : qui? Sous la lampe, entouree de noir, je te dispose : En deux dimensions Du noir tombe […]...
18. Puisque nous sommes mortels Puisque nous sommes mortels, Puisqu’en nous, dejà, cheminent Les ombres et que le temps montant Comme un gravier s’eboule, Puisque […]...
19. Le temps est un grand maigre Les traits tires, les dents passees au noir pour dire ce qui ne peut l’être. La moindre parole ainsi prononcee […]...
20. LE REBEL Un visage-temps-pluie-tempête-saison Un visage-doux-dur-emouvant inquietant-volcanique Un visage marque-au-fer à la lave-à la bave Un visage-ocean-lichen Un visage-ombre-et-lumière vent-et-ecume Un visage-canne-à-sucre […]...
21. LA VOIX Qui chante là quand toute voix se tait? Qui chante avec cette voix sourde et pure un si beau chant? […]...
22. COMPTER POUR DU BEURRE Nous ne serons jamais du côte du manche Nous ne croyons pas en Dieu mais comme Miatlev nous affirmons Qu’il […]...
23. LA SORTE D’OMBRE (extraits) Il existe une sorte d’ombre dans la mort où je te ressemble Près de la mer par le mudsme d’un […]...
24. ARP INCOGNITA Chevalet du Peintre On n’a rien trouve de vivant par là ; je veux dire rien qui se trahisse. Nulle […]...
25. C’est vrai qu’il pleut à Londres C’est vrai qu’il pleut à Londres et que les ponts s’ennuient Le ciel mourant et hypocondre aux nuages noues de […]...
26. L’ESPACE DE LA PERTE (extraits) Сlé Dis-moi où sont les preuves? Elles sont enfermees. C’est toi le gardien. Mais cette cle est plus fragile qu’un brin […]...
27. La tentation du jour (extraits) Ici le monde se connaît et le fleuve de feu dont nous sommes la source ne tarit jamais Ici sur […]...
28. L’ATTENTE Si tu viens pour rester, dit-elle, ne parle pas. Il suffit de la pluie et du vent sur les tuiles, […]...
29. LA JEUNE FILLE AUX RATS Tôt le matin je suis dans une chambre Inattendue les volets sont fermes Le lit couvert par un velours passe […]...
30. À GÉRARD MANLEY HOPKINS Console, ô Mort, mon cœur sans ombre et seul, soleil profond, frappant d’aplomb la chair. Ah! la chère Ombre morte, […]...
31. Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? Pourquoi n’allez-vous pas à Paris? – Mais l’odeur des lys! Mais l’odeur des lys! – Les rives de la Seine […]...
32. Une prière d’eau monte avec le soir une prière d’eau monte avec le soir celui qui porte une flamme autour du cou passe dans la rue une […]...
33. À LEOPARDI À jamais tu te reveilleras, Cœur plus leger, sans bosse. Vie est la première certi- tude Que l’on croit impensable. […]...
34. LA FIN DU MONDE Je te narine je te chevelure je te hanche tu me hantes je te poitrine je buste ta poitrine puis […]...
35. DANS LA HAUTE ANNÉE BLANCHE Dans la haute annee blanche des couronnes Jetees en craie au ciel de cendres comme Une tour serait tremblante immaculee […]...
36. Akdamar est une veine blanche Akdamar est une veine blanche qui se voit dans la nuit et dans laquelle ne peut couler que l’encre d’un […]...
37. MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...
38. QUATRAINS POUR UNE LUNE DÉSESPÉRÉE Ils arrimèrent leurs vaisseaux sur la lune À la recherche des oceans celestes Fières bannières et mâts de cocagne Les […]...
39. DEUIL DES ABEILLES Essaim porteur de deuil! Dans l’incessant bourdonnement des etincelles de ce lierre s’entrouvre la memoire desheritee des dieux qui nous […]...
40. L’ADIEU Nous sommes revenus à notre origine. Ce fut le lieu de l’evidence, mais dechiree. Les fenêtres mêlaient trop de lumières, […]...