EXTAILLES
(Extraits)
Tout visage de noye
en dissimule un autre
que l’eau lentement decolle.
Parfois j’ecoute
la mer en toi
sans retour.
Plus on respire
Plus le monde
retrecit.
Une eclipse
sous les paupières
passe l’être au noir.
Ta naissance rouge
epuise le sang
qui vient aux lèvres des mots.
Avoir la main heureuse
c’est detourner
l’insaisissable.
Le vent dans tes cheveux
surfe
sur l’ecume du soleil.
Dans le miroir de ton corps
est tombee mon image
qui ne peut revenir.
Ta bouche embue du matin
la vitre et je sais
que tu vis sans sa langue.
J’ai vu la nuit
venir vers toi convulsive
de son desir de renaître.
J’ai fait le lit
de ta memoire
mais je couche au-dehors.
Le corps qui disparaît
avant de s’endormir
resurgit sous ma peau.
Je vois ce qui n est pas
l’oree de toi
qui dissimule sa forêt.
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