DIX JOURS DE LIT
La maladie installe
de surprenants decors.
Elle sait qu’il importe
d’abord de meduser.
Pour ce faire, elle change
volumes et couleurs,
donne à tout un visage
ferme. Ce caractère
d’etrangete la nomme
dans ce que l’habitude
retrouvait chaque jour.
La perte d’un objet
peut souvent l’annoncer.
(3 votes, average: 4,00 out of 5)
Related posts:
- Car le visage est jusqu’au bout, intempestif Car le visage est jusqu’au bout, intempestif, et la semblance est innombrable – on dit : fluente. La tendresse qu’on […]...
- L’HOMME D’OMBRE des chiens du soir aux absences du matin à jamais passagers dejà mariage dans les feuilles mortes d’une robe elle […]...
- MÉDITATION DU 21/7/85 Je regardai ce visage, qui avait ete à moi. de la manière la plus extrême. Certains, en de semblables moments, […]...
- J’habite un paysage inhabité J’habite un paysage inhabite Dans la legende de l’ete. Et la neige, immobile, se penche Sur mes lèvres, devenues blanches. […]...
- JE CHANTE L’ŒIL Je chante l’œil. Il est parfaite cible et le canon des figures, le cercle d’or miroitant, le piège du soleil. […]...
- REQUIEM (extraits) Tant que tu peux revenir, tu n’as pas vraiment fait le voyage. Si tout est rêve, la mort l’est aussi. […]...
- DANS LA LUMIÈRE DU JOUR Je suis claire dit-elle. Je suis claire comme les rumeurs de l’aube. Je suis le miroir, je m’efface – et […]...
- Fenêtre, me dit-elle, distance Fenêtre, me dit-elle, distance, puis elle detourne son visage vers d’autres inconnus, le printemps lui rend grâces, un moment la […]...
- La moindre bête blessee La moindre bête blessee pèse si fort sur la terre, la moindre graine ecrasee que la nuit les laisse faire. […]...
- L’ESPACE DE LA PERTE (extraits) Сlé Dis-moi où sont les preuves? Elles sont enfermees. C’est toi le gardien. Mais cette cle est plus fragile qu’un brin […]...
- Si je devenais gros Si je devenais gros, je grossirais aussi les arbres les immeubles, les voitures, les orbites les gobelets, les œufs Je […]...
- FIGURE 22 Ce qu’on va voir dans un musee parfois ça semble sou- dain très proche alors que pourtant ça se trouve […]...
- Livre-toi à la nuit livre-toi à la nuit, n’hesite pas : les pierres, les arbres, les buissons fraterniseront alors. Ne ferme les yeux que […]...
- II ne demandait rien de plus II ne demandait Rien de plus : Une maison Des enfants et une epouse Qui l’aime. Mais un jour il […]...
- FACE À LA NUIT (extraits) Il y a, au-dessus, terreur, mais aujourd’hui je peux marcher : bien travaille, aplani les jours et les coups, je […]...
- L’ÎLE AU TRÉSOR J’ai ouvert la porte il a ouvert son besoin de parler de me parler d’elle de l’île où l’on se […]...
- Toi Toi Derrière les ronces de tes mots Tu cherches l’impatience D’un ciel refugie dans tes yeux Le regard seul ne […]...
- INSTANT MOCHE Cent pas dans une gare, Genève, – un jour peut-être regretteras-tu cette heure ajoutee à tant d’autres que tu qualifieras […]...
- LE DIEU MASQUÉ Notre dieu se cache parmi nous. Il emprunte les deguisements les plus etrangers : colporteur, chevalier d’industrie, pompiste. Nos espions […]...
- Quelque chose depuis toujours au figure de toi s’est fissuré Quelque chose depuis toujours au figure de toi s’est fissure. Attente longtemps dans les vêtements de tous les jours. Et […]...
- Quelqu’un commence à parler dans une chambre Quelqu’un commence à parler dans une chambre et c’est bien tard sans doute, quelque chose a change ou s’est perdu […]...
- JALOUSIE Il lui arrive de plus en plus souvent la nuit de descendre dans la cuisine où fument en silence sous […]...
- Ai-je un visage devant elle Ai-je un visage devant elle, devant l’œuvre du vide, devant l’aube sur sa nuque? nos corps s’effritent, substance des tenèbres, […]...
- CELLE AU MILIEU DES TERRES Un homme à la mer lève un bras, crie : “Au secours! “ Et l’echo lui repond:” Qu’entendez-vous par là?” […]...
- Tout amour est dernier amour Tu es mon printemps breton accroche à ses digitales, le sable chrome des marees basses, le lierre des murs fortifies […]...
- LE MONDE DE L’HOMME L’homme est le monde et le monde existe devant lui parce qu’il existe devant le monde. Quand il touche ce […]...
- Dans le temps dans la nuit Dans le temps dans la nuit Je te parlerai Dans le temps dans la nuit je pourrai repondre à voix […]...
- LE JOUR N’EST PLUS Le jour n’est plus que belle eau grise (Elle est venue des montagnes du temps) Le bouvreuil noue et denoue […]...
- VINGT-QUATRE HEURES D’AMOUR EN JUILLET PUIS EN AOÛT J’attends qu’elle rôde, qu’elle tousse, Qu’elle bâille, qu’elle crache, qu’elle Tâte son gosier, qu’elle marche. J’attends une cloison de papier […]...
- Tu reviens de la mer avec des cicatrices Tu reviens de la mer avec des cicatrices Au genou. Saoul de sel et de soleil tu fonds. Après cette […]...
- A Antonin Artaud A Antonin Artaud. Et si un jour un homme se levait parmi les hommes Et si un jour un homme […]...
- Terrible est le visage du temps Terrible est le visage du temps tapi en toi dans un detour de l’être et qui attend, prêt à surgir. […]...
- VACILLANT AU SOIR DE LA VIE Vacillant au soir de la vie comme un charme sous le vent noir de la tempête qui galope au-dessus des […]...
- Prière Que l’innocence demeure qu’il lui soit donne de pouvoir se perdre dans l’in- utilite de ce monde qu’elle soit suffisamment […]...
- MAIN là – une main, celle-ci s’obstine, mais ne caresse plus, ne prend plus, laissee pendre dans l’eau du passage, et […]...
- ÉPREUVE DU VISAGE Qui Se tient Derrière le pelage du monde? Quel visage au front nu Se detourne des rôles Ses yeux inversant […]...
- Comme on avance sur la jetee les dimanches comme on avance sur la jetee les dimanches et chaque jour dans l’indigo c’est beaucoup d’eau dans la bassine soyez […]...
- Fillette, sa coiffure est liseron Fillette, sa coiffure est liseron Sa robe est retenue par les forêts L’observe un lion de griffes Aujourd’hui les prairies […]...
- PYRAMIDE Il me semble que j’imite Et pourtant je cherche qui. J’ai vu le sable et le vent Essayer de faire […]...
- LE TÉLÉPHONE Chaque nuit, dans cette cabine publique qui illu- mine les façades closes et les platanes epuises de ne jamais dormir, […]...