TRAVAUX D’AIGUILLE DE PIN
Bondee d’amers croissants, la fenêtre s’egare :
Chiffonniers câlines, aimantes par les lunes,
Des chevaux font le vide où benir ses charnières.
À leurs tempes la forge en couleuvres se perd ;
Sa hache, un maure au flanc, multiplie leurs profils
Le char de ma lanterne en a creuse les marches,
La chapelle aux rayons des clefs à forme humaine.
Pavillons cueillez-y vos laques en amande,
Vos porches au talon d’etalons sans balance.
Ces poissons japonais, c’est l’onglee sur la place
Où s’enferme une aiguille et change de prison.
En vain s’y comparaient les dômes du spectacle,
Meubles de carillons, l’ombrelle aux corridas.
Ainsi la flotte naine a sa charge d’olives,
Manne des tuileries de banlieues au secret,
Au dos de leur façade, en regrettant ses boucles,
Du mors de sa baignoire imprimant des creoles.
– Spectateur m’y voici : la cognee des croissants
Accouche ces tunnels d’une chaîne d’images.
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