Un telephone sonne
un telephone sonne
ait sursauter le silence
puis abandonne
devant la fenêtre
les voitures par intermittence effacent les pensees
le vent epouille les arbres
un vagabond tient
un sac en plastique à la main
comme le signe de l’errance
et poursuit un poème transparent
lentement le jour tombe à genoux proche de l’aveu.
Poème de peu, in Decharge n°134
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