LE TÉLÉPHONE
Chaque nuit, dans cette cabine publique qui illu-
mine les façades closes et les platanes epuises de ne
jamais dormir,
On pourrait s’entretenir pendant des heures avec
New York ou l’enfer sans être derange ni retarder per-
sonne.
On ne s’y enferme que pour se recueillir en pleine
lumière en attendant l’auto compatissante qui viendra
bien, à l’aube d’on ne sait quel jour, nous ramasser
comme un pic oublie dans un pain de glace.
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