LE NOM QUI M’APPELLE
à ma mère Marie Abel
je suis celui qui se lave les mains
avant d’ecrire
ne me demande pas comment je m’appelle
je n’ai pas de nom
je viens de là
de ce non-lieu qui cherche lune
pour s’exhumer de son point d’ombre
un nom d’auteur me fait bien mal
parce que poète
ça m’est egal
ni tapis rouge ne saura rendre
la justesse du sang qui me fait
passer
pour un vitrier qui vaut sa mort
je suis saigne
donc
je me lave
voilà mon nom qui vient de là
Le Sang visible du vitrier, Les Éditions du ClDlHCA
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