Toujours ce corps malingre et malefique
Toujours ce corps malingre et malefique
qui s’esquive en mots-couperets
mais, soudain, m’enchante
devenant nuage, ou rosee, ou nuit.
Nuit telle qu’on ne la voit jamais
dans son noir mutisme opaque.
C’est qu’il bouge à peine, ce corps
dont je ne vois que le profil.
Mais il fait corps avec mon ombre.
Je ne sais s’il faut etouffer
la voix toujours vivante…
Thorax, Phi
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