À ceux qui partent pour oublier leur maison
À ceux qui partent pour oublier leur maison
Et le mur familier aux ombres
J’annonce la plaine et les eaux rouillees
Et la grande Bible des pierres
Ils ne connaîtront pas
– À part le fer et le jasmin des formes
La Nuit heureuse de transporter les mondes
L’âge dans le repos comme une sève
Pour eux nul chant
Mais la rosee brûlante de la mer
Mais la tristesse eternelle des sources
Nous reviendrons corps de cendre ou rosiers
Avec l’œil cet animal charmant
O colombe
Près des puits de bronze où de lointains
Soleils sont couches
Puis nous reprendrons notre courbe et nos pas
Sous les fontaines sans eau de la lune
O colombe
Là où les grandes solitudes mangent la pierre
Les nuits et les jours perdent leurs ombres par milliers
Le Temps est innocent des choses
O colombe
Tout passe comme si j’etais l’oiseau immobile
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