Sonnets de la mort
de l’eau du feu
ils font cuire la tête
raclent la chair au couteau
et c’est un presse-papiers
un crâne cru boule à quilles
nous avons cou coupe
ceux qui pan pan
recoltent un trou leur
interiorite
nous faisons du travail propre
et ils crachent
par les poignets au plafond
un poids aux pieds
ils branchent un fil
sur la langue
Sonnets de la mort, Fissile editions
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